(photo : Bas Jan, un quatuor post-punk qui nous a enchanté sans détour)

Un « métier », oui, mais aussi passion, vocation, corvée, enchaînement, labeur, fierté et joie. Tout cela en un grand remix dans mon cas personnel, depuis 10 ans et surtout à titre bénévole, rajoutons-le sans rougir (car les temps des équipes de rédaction bien dimensionnées en CDI dans les médias musicaux appartient à un passé payé en francs).

Contre vents et marées, parfois accompagné dans Songazine mais souvent seul, je continue tant que j’aurai grand appétit de découvertes et soif d’enrichir ma culture musicale. Je conserverai mon joug et ma plume alerte, à défaut d’un compte grassouillet domicilié sur les bords du Lac Léman, d’une résidence secondaire au soleil avec une amicale dispense de l’ISF, voire de la Légion d’Honneur pourtant méritée, ayant promu moult artistes talentueux, mais hélas trop peu diffusés.

L’idée directrice est pourtant simple, basique, évidente. Être touché par des musiques, des chansons et vouloir dire au monde : « c’est beau ! ».

Qu’ai-je exfiltré des centaines de demandes, suppliques, partages et récentes sollicitations ?

Un petit name and fame ci-après ;

Lulu Van Trapp

Ce french groupe pêchu et électrisant se situe dans un croisement galactique entre Shaka Ponk, les Rita Mitsouko et Superbus. Leur nouveau single, sexy en diable, « l’amour et le bagarre » vient démontrer ma précédente phrase en mode CQFD.

On leur souhaite la renommée des références précitées, les ayant rencontrés en interview à Rock En Seine et attestant de leur dynamisme communicatif !

 

Jimmy Diamond

Trois néerlandais bien faits de leurs personnes qui jouent tout comme des ‘ricains et vachement bien, en plus ?

Ecoutez le prometteur single « So Do I », extrait d’un album à venir tout début 2024. Le genre de titre à faire entendre à un pote blasé qui dit, un peu bourré, à la fin d’un bon repas : ouais hin, tu sais, le rock est mort… »

Un single comme ça, un petit verre de liqueur et il change d’avis.

Sleater-Kinney

A propos de rock pas (du tout) mort et envoyé dans nos gencives par des femmes fortes, Sleater-Kinney revient avec puissance et chargé émotion.

Deux singles accompagnés de vidéos touchantes en noir et blanc.

« Say It Like You Mean It », si je comprends bien = les mots qu’on attend en cas de rupture amoureuse, ce n’est pas drôle mais assurèment puissant.

« Hell », redéfinition à grand ampérage de l’enfer personnel et dépressif pour des personnes au fond du trou (ce n’est pas mon cas, je suis quelqu’un d’heureux mais ceci est de l’art, n’oublions pas et l’art ce n’est pas que du Bisounours 😊hein, Ian Curtis ?).

Bas Jan

Quatre femmes britanniques décidées à nous faire vibrer via des ambiances post-punk travaillées au cordeau. Album « Back To The Swamp » que j’ai failli zapper pour cause d’artwork moche mais le mot « swamp » m’a fait penser aux Cramps et puis c’est Fire Records, donc, allez j’ai écouté (pffff vous voyez les dilemmes quand il reste 89 mails non-lus ??). Voix enchanteresse et morceaux qui pourraient émerger de l’année 1984 (mais sans Big Brother pour censurer).

Classieux et un poil envoûtant, si vous accrochez : écoutes multiples à prévoir.

Vivent les femmes, le post-punk et 1984.

 

David Holmes

En mode onirique et brumeux, on dirait My Bloody Valentine qui se serait réveillé et remotivé pour mettre une boîte à rythmes sur tempo 140. Album longue durée qui mérite une écoute au casque en mode méditatif : Blind On A Galloping Horse (une activité physique d’extérieur à surtout ne pas reproduire chez vous, même si vous êtes le fils naturel de Stevie Wonder et Pierrette Brès).

Avec les voix féminines des fées Raven Violet et Lauren Hippie (je n’invente rien), le monsieur nous emmène dans des terres soniques qui intéresseront les fans de The Cure, les B-52’s sous XTC, les fans d’électro, de claviers polyphoniques et ceux qui ont envie d’une dose de romantisme sans faille.

Palme d’Or du titre de l’année avec « You Will Know Me By The Smell Of Onions », un instrumental que Bernard Sumner aurait pu signer.

C’est aussi pour de jolies découvertes comme icelle que l’on reste rock critic, non ?

Merci aux artistes, labels, attaché.e.s de presse et à tous ceux qui nous inondent de propositions, fort alléchantes.

Chance de pouvoir échapper sans peine au désolant reggaeton, à l’insupportable produit marketing des télécrochets et au fatras excessif et martelé des musak dites urbaines mais sans urbanité, ni urbi, ni orbi.

Ici, c’est Songazine, le hit-parade reste à la porte et entre ici Jean Moulin, surtout si tu as bon goût.

C’était notre sélection du jour, demain d’autres vagues irrésolues -comme disait Gainsbourg- iront et viendront pour nous enchanter car vous, moi…everybody (needs somebody), to love.

Punaise, je me suis lâché aujourd’hui, je crois que je vais une petite sieste, tiens !

Jérôme « Rick Critoc » V.

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