En ces jours sombres, que diriez-vous d’un vrai et bon album de reggae ? Voilà qui ferait un bien fou…

Alors, joie et trompettes voici un opus réjouissant et ensoleillé : Outta Sync du grand Don Letts !

Commençons par évoquer un peu la carrière du grand monsieur : je cite le site officiel car c’est du lourd ! Ce type est une sorte de légende vivante du reggae, du punk, du cinéma rock and roll… il sait tout faire dans plusieurs arts, ses talents sont multiples et il fait partie de l’Histoire, avec un grand H de musiques que l’on adore…  

« La réputation de Don Letts est solidement établie dans le monde du cinéma et de la musique grâce à un corpus substantiel d’œuvres réalisées à la fin des années 70, dans les années 80, 90 et bien au-delà du millénaire. Ses travaux ont été exposés au Kitchen à New York, à l’Institut d’art contemporain, au N.F.T à Londres et il a été honoré lors du festival BAM de Brooklyn et du festival du film de Milan. En mars 2003, il a remporté un Grammy pour son documentaire « Westway To The World ». Il s’est fait connaître à la fin des années 70 en tant que DJ qui a à lui seul converti toute une génération de punks au reggae. C’est alors qu’il était DJ au premier club punk, « The Roxy », en 1977, que Don a adopté l’éthique punk du D.I.Y. et a commencé à réaliser son premier film, « The Punk Rock Movie ». Tourné en Super-8mm, c’est le seul documentaire sur la scène punk britannique avec les Sex Pistols, The Clash et bien d’autres. Cela a conduit à une période où il a réalisé plus de 300 vidéoclips pour un mélange éclectique d’artistes allant de Public Image à Bob Marley. Il s’est ensuite tourné vers des travaux documentaires couvrant des artistes tels que Gil Scot-Heron, The Jam, Sun Ra, George Clinton et plus récemment Paul McCartney. Dancehall Queen (co-réalisé par Rick Elgood), tourné en Jamaïque en 1997, a été son premier long métrage… ».

On oublie encore mille trucs à son sujet et j’ajoute qu’il a fait partie des mythiques Big Audio Dynamite et du légendaire mais fugace Basement 5 ! (énorme OVNI).

Alors voilà nous sommes mi 2023, et cet album Outta Sync qui n’est pas du tout mais alors pas tout « hors de synchro » comme on pourrait le traduire mais bien vibrant dans les bonnes fréquences du reggae. Don est  200 % dans le coup, what else ?

Comme le blues, le reggae c’est toujours pareil mais toujours différent, ce qui compte c’est le « mood » !

Une dizaine de titres de superbe facture avec de très jolis featurings (comme Hollie Cook, fille du Sex Pistol Paul Cook, et Zoe Devlin Love qui enchante le morceau imparable « Situationist »). Et aussi Wayne Coyne des Flaming lips PLUS le très regretté héros du ska Terry Hall himself (RIP).

Argh, moi qui n’avais pas écouté depuis (trop longtemps) un album entier de reggae, me voici ravi et hochant la tête, remuant les épaules et souriant béatement. Son parfait, du rimshot qui claque bien, à l’écho « large hall » sur les voix, aux guitares tranchantes et à la basse bien ronde. On a bien entendu du mélodica, de l’orgue Hammond et du Moog par-ci par-là.

Tout ce qui est bon dans le style évoqué…

Le son est à la fois très « vintage » et moderne, c’est un plaisir longue durée ce … LP !

Que dire en tant que rock critic, sinon que cet album fait du bien et que nous chantons à pleins poumons qu’il vous est largement, chaudement recommandé.

Merci, merci dear Don Letts.

Jérôme « enchanted and happy » V.

 

 

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