2023 démarre plutôt pas mal, des concerts alléchants, une créativité débordantes et des albums beaux et réjouissants

En parlant de bel album mes amis, Cybèle Castoriadis a mis la barre très haute en proposant dans quelques jours, le 3 Février un petit bijou musical comme on en fait plus actuellement, comprenez un déluge d’instruments, une prod cuisinée aux petits oignons, pas du tout bricolée sur un pc dans une cave.

L’album de Cybèle Castoriadis, « La fille de la lune », c’est 12 titres de pure musicalité, léchés jusqu’au bout des doigts.


Des moyens ont été mis pour réaliser un album qui sonne admirablement bien . C’est du lourd, jugez par vous-mêmes :

Il y a de la batterie des basses électriques du piano du Rhodes du Dobro de la Mandoline, de la Contrebasse, du violon, de la clarinette, du flugabone, du tuba, du sax horn, des klaxon, des roues de vélo, de la guitare à 12 cordes du tzouras, du synthé, Philicorda, MS10, Topodis…


A qualifier on dira un très bel album, une direction artistique intelligente, des musiciens créatifs, une chanteuse avec des textes bossés, c’est travaillé dans les moindres détail.
Enregistré en Juin 2021 pour une sortie le 3 février 2023, quasi deux ans de boulot.

Alors alors est de la soupe pop ? de celle qui est baignée dans les autotunes, les refrains faciles et les syllabes/verbes qui manquent ??

Et bah non, c’est de la belle pop matinée de jazz, on se croit parfois dans «  Les demoiselles de Rochefort » certaines chansons seraient au top dans une comédie musicale «  Au petit bonheur de la chance » par exemple nous envoie dans une valse jazz, fanfarisée.
Parfaois on dirait du Françoise Hardy période 70, Cybèle Castoriadis fait partie de ces chanteuses avec du contenu et surtout du contenant solide.

Les textes parlent à la fois de sensations, de la planète, des thèmes contemporains, que la poétesse nous délivre de la culpabilité sans haine ni violence.

Les trois premières chansons sont hyper bien faites, le chant est très haut, ça surprend on attend le faux pas, la fausse note de tonalité, mais non..il y a une belle maitrise du chant, les notes sont tenues.

Et puis on croit que cet album pop chanson française, à la frontière de Françoise Hardy et de Barbara, va se laisser voguer comme ça pendant 12 titres, bien ficellés….. et bien non!
Soudain la 5 ème chanson, « Le bleu de l’immense » prend l’auditeur par la main pour l’emmener sur des rivages hélleniques, car comme Ulysse, Cybèle Castoriadis est grecque, fin du suspens messieurs dames, oui Cybèle Castoriadis a la grèce en héritage.
Orientalité, fulgurance Pink Floydienne, à écouter avec plein de basses pour profiter de la beauté du morceau.
La sixième chanson « Gia des Pervolin », chantée en grecque, prolonge cette rupture formidable on passe du « jambon beurre parisien » avec les premières chansons,  au Giro Grec  c’est culotté ça peut dérouter l’auditeur, mais heureusement car l’album commençait à être trop parfait, la chanteuse commence à se dévoiler.

photo giota efremidou

 « Le soir tombe sur Athènes » avec une guitare classique nous invite un soir sur Athènes donc, ça parle d’une attente, une ombre furtive, on devine un parent.

Les dernières chansons sont des prises de risques jazz, des sensations sonores. Et puis se termine « Au bout de mon cœur » comme l’album a commencé, tout en douceur. Mon coup de coeur avec « Le bleu de l’immense »

Un très très bel album, on en écoute beaucoup en tant que chroniqueur, il y a beaucoup de productions à l’heure actuelle vite faites et pourtant bien faites mais ici tout  nous confère à l’éloge du détail, de la précision tant aux niveau des textes que de la musique.

 

 

Un album parfait, textes chant et orchestration, evidemment rien ne serait possible sans le talent, et cet album en déborde!
Vivement le 14 Mars au Zèbre de Belleville, pour voir cette Fille de la lune prendre vie sur scène!

@pyofficiel