Dimanche 3 avril 2016 : On se souviendra longtemps de ces interviews, puis des concerts à la Maroquinerie de deux formidables groupes : Simo et Monster Truck. Merci au label Mascot et bien sûr à Replica Promotion…
En cinq actes, Guillaume V. et Jérôme V. vous racontent tout !
Acte 1 : Hamilton, Canada
Il fait beau et chaud. Plein de journalistes autour de Monster Truck, ambiance busy ! Nous interviewons Brandon Bliss, le très sympathique clavier du groupe. Celui qui adore son Hammond B3 nous confirme l’excellent accueil reçu pour leur nouvel album Sittin Heavy. Rock puissant, du « straight rock and roll » dit-il, usiné par les quatre gars d’Hamilton, Canada, pas trop loin de Toronto. Ce groupe tourne beaucoup, avec Slash par exemple, et reviendra à l’automne avec Nickelback.
Une anecdote amusante ? Allez : ils ont su qu’ils étaient le premier groupe de la seconde scène du Download Festival (il y a deux ans), pile une semaine avant. Le rush de leur vie pour préparer un concert de prestige à Londres !
Bientôt, ils tourneront avec Black Stone Cherry et Volbeat, grande classe et en attendant, c’est bien dans un tour bus qu’ils sillonnent l’Europe. Munich Amsterdam la veille, là Paris, demain l’Angleterre. Ces types sont rock and roll !
Acte 2 : La croisière s’amuse
Dans la foulée, nous parlons avec Adam Abrashoff (batteur) et Elad Shapiro (bassiste) du groupe Simo dont le leader JD Simo (guitare et voix) est occupé avec un autre média. Deux garçons de Nasville, Tennessee, vifs et pleins d’humour. Nous parlons de la pochette bien psychédélique de leur album tout récent (Let Love Show the Way). Joie pour eux d’arriver numéro 4 dans le classement Blues US Billboard.
Ce power trio sonne blues, vintage, 70’s, groove et fut enregistré à Macon, Géorgie dans le studio des Allman Brothers. Auraient-ils aimé vivre en 1969 ou 1970 ? Oui, pour croiser leurs idoles Led Zep, Miles Davis ou Jimmy Hendrix ! Ils adorent Paris et demain, hmm, ils seront à Sheffield en Angleterre, euh, c’est un peu moins romantique que Paname tentons-nous de leur expliquer !
Une anecdote amusante ? Le batteur et son matériel, calé par des sacs de sable lors de la croisière Joe Bonnamassa, un grand pote à eux, à savoir Keeping The Blues Alive at Sea (ça ne s’invente pas !) et ça tanguait tant qu’il en ratait ses coups de cymbales. Un live « en avant toute » ?
Acte 3 : on fait une pause à Ménilmontant
Après ces interviews, nous avons soif (pas même une goutte d’eau pour nous à la Maroquinerie, dommage…).
Saviez-vous que le haut de cette rue est top « bobo » ? Bars assez branchés, boutiques « in » ou ethniques, happy hours plus ou moins happy et on imagine le prix du mètre carré plus cher que celui de la Stan Smith au kilo. Nous comptons les livreurs à vélo de « food delivery » qui suent sang et eau dans la montée pour livrer, euh, de la food. Un peu de charcuterie, deux ou trois Leffe. Retour à la salle, c’est l’heure des concerts !
Acte 4 : Badaboum !
JD Simo est à fond. Groove et intensité blues rock au maximum. Musique en place, ambiance revival 70’s au taquet, vibrations parfaites. Ce guitariste est grand nous disons-nous, et pouf, il tombe en arrière, sur le sol ! Quel jeu de scène !
Hé non : c’est la cata… tout s’arrête, un drap le cache, les pompiers arrivent, on s’inquiète, on ne sait rien et 20 minutes plus tard, Monster Truck s’installe. What ??
Ouf ! On apprendra que suite à sa chute, suivie d’une perte de connaissance, sur le dernier titre de son concert, il a été transporté d’urgence à l’hôpital. Après plusieurs séries de radio, le diagnostic d’un genou cassé initialement annoncé, a heureusement été écarté, et les médecins ont finalement décidé de replacer la rotule du soliste, non sans avoir « bourré » le pauvre musicien de morphine… Il a quitté l’hôpital dans la nuit et est reparti le matin direction de l’Angleterre pour y poursuivre sa tournée. JD va cependant être contraint d’assurer ces futurs concerts assis à la Dave Grohl !
Acte 5 : un pur moment de rock fort
Les Monster Truck quant à eux ont assuré un grand show. C’est chaud, violent, entraînant. La Gibson SG du guitariste vrille et étrille la salle avec maestria. Le costaud chanteur-bassiste assure et les chansons s’enchaînent. Un zeste de Deep Purple, un peu d’AC-DC, une pointe de ZZ Top et la patte du gros camion. Don’t fuck with the Truck ! Le public est conquis, exulte. Nous secouons nos têtes en rythme et sommes aussi dans l’ambiance enthousiasmante que les canadiens forgent.
Que dire de plus : c’est carré et on a adoré.
Nous rentrons dans la nuit tiède. Les livreurs pédalent, nos oreilles sont repues, Ménilmontant est une belle rue et on a hâte de partager tout cela avec les lecteurs de Songazine.
Guillaume « the son » V. et Guillaume « the dad » V.