Psychédélisme

Le weekend dernier, Songazine  est parti aux confins de l’Est parisien, pour assister à la 3ème édition du Paris International Festival of Psychedelic Music.

Psychédélisme pluvieux, Psychédélisme heureux

Maussade était le temps à la Ferme du Buisson, pour ce début du Paris Psyché Festival. Mais, cela n’a pas empêché une petite horde de curieux et de fans de psychédélisme à venir assister aux concerts. Le duo français Heimat a ouvert le bal dans la salle couverte Caravansérail. Armelle chante en allemand pendant qu’Olivier, depuis ces machines, balançait un son pop-punk électronique. Légère accalmie dans le ciel.

On se dirige, ensuite, vers la grande scène Auvent, pour assister au show des hollandais de Pauw. Ah, non, Songazine est demandé pour une interview. Tout de même, nous avons réussi à voir le final du groupe où ils ont interprété un majestueux Shambhala. Interlude breton, galette saucisse, avant de partir voir les Cannery Terror. Ce jeune groupe parisien à la sauce garage californien a mis l’ambiance à l’intérieur du Caravansérail, avec ces mélodies bien hargneuses et leur chanteuse survoltée, Clara Cappagli. Une vraie pile électrique qui n’hésite pas à monter sur la batterie au moment du titre cheese. 20 heures sonne à la Ferme du Buisson, le public peut enfin profiter des transats et les places sont chères ! Psychics Ills arrive et nous balance une première chanson puissante et planante.

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Accident technique. La bassiste Elizabeth Hart a un problème avec son ampli, Aïe ! Le public attend sagement, Tress Warren se réchauffe la gorge à coup de tequila et le claviériste fait de même avec du whisky. Ouf, c’est réparé, on redémarre la machine psychédélique. Ils rattrapent leur coup en envoyant une double dose de leur son shoegaze et post-punk, made in New-York. Cette fois, c’est autour de Songazine de tomber en rade, l’appareil photo lâche. Mais, rien nous empêche d’assister ensuite à Nova Materia et à Temples.

Psychédélisme dominical

Enfin, le soleil pointe son nez à Noisiel pour le dernier jour du festival. Les stands de maisons de disque, de disquaires et d’artwork n’auront pas besoin de bâcher leurs marchandises. Et, la guerre des transats sera encore plus terrible ! Bien sûr, dans la joie et la bonne humeur. Peace les gars. On débute notre après-midi par la scène Caravansérail où le duo électronique français Balladur est au centre de la piste. Autour les premiers curieux forment un demi-cercle et se laissent tenter par leur musique électro-punk. Hélas, on arrive à la fin du set. Mais, on se réconforte à la scène Auvent où joue les Ulrika Spacek. C’est du lourd, Ils nous jouent la plupart des morceaux de The Album Paranoïa. I Don’t Know, Strawberry Glue, Beta Male… Mention spéciale à NK la stoner qui est tout aussi puissante en live qu’en studio.

Interview avec pause burrito bœuf. Le groupe américain Woods arrive à la grande scène. Ils sont là pour nous jouer un rock décontracte où se mêle des sons blues-rock, americana, saupoudrés d’une session cuivre magique. On notera les grosses sessions jams psychédéliques des deux dernières chansons qui ont bien tenu en haleine le public. On retrouve, ensuite, les gars de Night Beats, déjà vus et rencontrés à la Maroquinerie, pour un f*cking show. Monstrueux est le mot qui résume ce concert. Le public était déjanté, pogos, slams, c’était comme dans les souvenirs. Danny avec son look Che Gueverra, Jakob le cow-boy, et James de blanc vêtu, nous ont balancé leur « Rythm & Blues psychédélique » énervé.

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Enfin, on termine doucement avec le rock psychédélique rêveur de Jacco Gardner à la scène Auvent. Autre ambiance que celle des Night Beats, plus calme et plus songeur. On se laisse bercer dans les transats ou devant la scène. 23 heures sonne le glas pour le festival. On entend des déçus qui trouvent que c’est trop tôt pour finir. Ils auraient bien voulus continuer à rêvasser ou à s’éclater à un ou deux derniers concerts.

On espère retrouver le Paris International Festival of Psychedelic Music, l’année prochaine. Songazine souhaite deux choses : un titre court, mais avec deux fois plus de concerts !

Thomas Monot

*L’auteur de cet article s’est quelque peu amusé avec les photos des concerts

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Alain Bibal Photography

Raw Journey

Playlist Paris Psyché Festival

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