Si je rencontrais Mazarin, peut être qu’il ne serait pas comme je l’imagine. Que ça casserait mes représentations : un petit homme avec un sac à dos sur un pull rouge (certainement à cause de son nom d’artiste m’évoquant ce personnage historique controversé), qui marche sur un très long et sinueux chemin. Les mains sur les lanières de son sac à dos, il essaierait de rameuter tous les gens qu’il croise sur son passage pour qu’ils marchent tous ensemble, en une joyeuse procession d’amis qui tantôt chanterait à tue-tête, tantôt débattrait autour de thèmes importants tels que le sens de la vie ou la quête de la vérité.

Notre idéaliste à la voix caverneuse transporterait dans son sac à dos un stock inépuisable de chansons lolly-pops et en distribuerait à tous ceux qui seraient en manque de pensées positives.

 

Si Mazarin possède une qualité du cardinal bien visible à travers sa musique, c’est son aptitude à prêcher la bonne parole. Mazarin, c’est le copain qui te prend par la main et qui te répète « Carpe Diem » tous les jours jusqu’à ce que tu aies enfin compris et que tu appliques sa doctrine.

 

Pierre Le Feuvre, alias Mazarin, fait partie de ceux qui inventent la chanson française de demain : des refrains simples et entêtants, habilement combinés à des couplets aux paroles profondes et magnifiquement poétiques, le tout parfaitement mis en valeur par une musique sans artifices aux sonorités électro pour une subtile touche de modernité.

L’écouter, c’est risquer de ne plus pouvoir s’en passer. Un nouvel album devrait prochainement faire son apparition : à surveiller de très près.

Violette, comme anoblie.

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