De Staat

Le rock électro serait-il en train de se faire une place de choix dans notre environnement musical, voire de s’imposer dans les playlists.

Franz Ferdinand mais aussi Bloc Party ou Foals ainsi que Muse sur leurs derniers albums, ont été les précurseurs de ce mouvent alternatif en donnant une place prépondérante aux synthés, et en valorisant leurs sonorités infinies, ajoutant un groove bienvenu dans un océan de guitares saturées, le genre évolue.

Ce soir jeudi 17 Février 2022 au nouveau Casino, c’est « party time » avec De Staat, un groupe des Pays Bas qui s’est fait un nom sur la tournée de Muse (tiens tiens…) pour la tournée Drones, en assurant leur première partie en Europe, De Staat ( l’état pour ceux qui ont séché les cours de Néerlandais) sort depuis quelques jours, un clip assez énigmatique à la Stendhal, en rouge et noir  avec un single qui enfonce les beats à coup de basses bien Fat, « Look at me » me laissait dans une singularité visuelle circonspecte, je connais ce groupe mais d’où.. après moult recherches je me souviens de leur participation à la bande son de FIFA 14 (un jeu vidéo de Football pour les incultes qui ne jure que par le Curling), avec un titre qui envoyait déjà du gros son « Downtown »,  leur clip dans un stade de foot n’était pas passé inaperçu à l’époque.

 

Dans « Look at me » débauche de basse, le chanteur en colère envoie un flow pas piqué des hannetons, avec des paroles qui ont l’air de dire quelque chose, effet wow garanti.

Une furieuse envie de découverte me monte l’échine comme une violente giclée d’eau froide dans la douche, que va-t-il se passer en concert ?

Dans un Nouveau Casino désormais libéré des contraintes sanitaires en vigueur par l’autorité supérieure régente des droits et des devoirs du haut-commissariat à l’amusement des masses populaires, je m’émerveille devant ma pinte à 7.5 eur, ça fait du bien de retrouver les bons réflexes !

La salle se remplie progressivement avec un public quadra quinqua, ambiance bon enfant…

 

En parlant de bonne ambiance, le groupe en première partie Banji, une belle claque pour commencer, ces jeunes gens ont vraiment assuré et mis la barre très haute dans un rock digéré de Arctic Monkeys, Gorillaz, ou Cake, ça grooooove à mort, c’est carré, propre et ça chante super bien, avec une moyenne d’âge de 22 ans, on peut leur prédire un bien bel avenir, bravo les Néerlandais !

Au bout de 40 minutes d’un show carré et d’une efficacité redoutable, Banji quitte tranquillement la scène pour laisser place à un éclairage digne des meilleurs stations de bronzage ! Des panneaux lumineux jonglant entre des couleurs bleues rouges oranges ou jaunes, la salle se projette dans le noir, le décompte enflamme la salle et De Staat arrive sur scène avec leur fameux single « Look at me », un uppercut et un crochet direct dans la cage thoracique, le son est gros, ça joue totalement bien, le rouleau compresseur est enclenché, les néerlandais ne sont pas là pour vendre des cravates, tout est rodé au centimètre près.

Ils enchainent une bonne partie de leurs titres déjà archi connu par une salle entièrement dédiée à leur cause, tout est calibré, la lumière qui nous plonge dans une ambiance de club londonien, le son d’une finesse redoutable, avec peut etre une batterie trop mise en avant avec un batteur qui finira par etre qualifié de brute épaisse par un de mes voisins, cherchant ses boules Quies.

 

Le chanteur Torre Florim, en grande forme, en impose vraiment dans un costard marron, d’une part parce qu’il est classe, mais surtout parce que c’est une prouesse physique de jouer dans ces conditions.

Jouant avec le public, content d’etre là le groupe se fait une joie d’être au top dans une salle chauffée à blanc, avide de Dancefloor, c’est peut être aussi ça la fonction du Rock and Roll, faire bouger les gens !

@pyoffociel

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