« Breathe, breathe, just breathe… Boom boom boom, boom boom » !
Nick Cave a tout surpassé. Avec ses Bad Seeds, il a même surclassé tous les gigs de l’histoire de Rock En Seine.
Juste énorme! Dès son entrée en scène, le gang envoie 3 titres à 100 à l’heure avec une énergie peu commune genre Iggy Pop puissance 10 et nous enjoignant de se tenir prêt pour l’amour. From heeeeer, tooooo, Eteeeeeernityyy ! Plus tard, le groupe enchaînera « Tupelo » (grâce à mes super pouvoirs de SuperFlamboyant, je gueule « Tupelo » et ils la jouent direct, voilà, je dis ça, je dis rien !), « Red Right Hand », « The Mercy Seat » et « The Ship Song » dans des versions époustouflantes! Et même « You’d better run to the city of refuge » !
Je n’en croyais pas mes oreilles et encore moins mes yeux. Je n’y crois toujours pas. Du coup, peu de souvenirs du reste. DIIV, sympathique, sans plus. Liminanas, mieux mais un peu répétitif quand même, entre Can/Neu!, Suicide et 13th Floor Elevator. Kraftwerk avec sa 3D était quand même un grand moment. Mais, encore une fois, la variété des émotions offertes par le Cave en véritable communion avec son public surpassait tout.
De tous les musiciens formant les Bad Seeds, seul l’impérial Warren Ellis au violon magique et à la six cordes tonitruante arrive à vraiment se distinguer sur scène tant l’Australien exilé à Brighton capte l’attention et les mains tendues du public aux quatre coins de la fosse de la Grande Scène deux heures durant! Toby Dammmit à la batterie et Jim Sclavunos aux percus font pourtant un boulot énorme et inventif.
Mais ce diable de Nick is transforming, is vibrating, is glowing, is flying tel un ange aux ailes du désir.
Si bien qu’un ami punk en pleine montée de Dragibus est pris dans ce vortex diabolo-angélique et se prend tout à coup pour un petit animal et rampe littéralement jusqu’au devant de la scène en se frayant un chemin entre les jambes du public pourtant compact, pour ma plus grande joie et la plus grande incrédulité des autres témoins de la scène.
There goes the beautiful world of The Bad Seeds !
Yannick Blay
