Depuis un moment nous suivons et nous aimons la chanteuse Buridane. Auteur-compositeur, Buridane est avant tout une vraie chic fille. Nous l’avons rencontré par un matin frais d’automne, et, tout en gentillesse et en douceur, elle nous a consacré du temps pour répondre à nos questions.

Peux-tu nous parler de ton actualité ? Je crois qu’il y a un second album en préparation ?

Mon second album est en effet en train de s’enregistrer et sortira sans doute au printemps. Au niveau de l’écriture, il sera dans la continuité du premier ; au niveau de la couleur musicale, j’ai travaillé moi-même cette fois-ci les arrangements, cet album sera donc un peu plus personnel.

Quel sera le thème de ce nouvel album à venir ?

Le thème central sera : la transition. Cette thématique me concerne également personnellement : le passage du premier au deuxième album, le cap de la trentaine… A cet âge-là, beaucoup de choses évoluent, surtout pour une femme je crois ; c’est une période dense que j’ai voulu partager.

Comment as-tu vécu l’expérience de ton premier album ?

Très bien (rires) ! Je n’espérais rien de spécial, l’expérience du studio m’a déjà beaucoup plu, les concerts se sont aussi très bien passés, le succès d’estime a été au rendez-vous, et m’a donné l’encouragement nécessaire pour avoir envie de faire un second album. Comme une première fois, ce n’était pas parfait, mais c’était suffisamment bien pour me donner envie de poursuivre dans cette voie.

Tes textes sont touchants et bien travaillés, j’ai le sentiment que tu écris depuis longtemps, je me trompe ?

Ah oui, j’écris depuis l’école. Je me souviens par exemple qu’en classe de sixième, je rendais des rédactions de 20 pages, avec des illustrations, etc… Je tenais un journal, je lisais beaucoup, j’écrivais des poèmes et des nouvelles…Cela a beaucoup nourri mon enfance et mon adolescence. La chanson me permet de conserver ce plaisir de l’écriture. C’est vraiment l’amour du texte qui m’a amené à la musique. J’étais très réservée, l’écriture m’a permis de dépasser cette réserve, de manière positive.

La scène, pour toi qui étais timide au début, cela a été compliqué ?

J’ai gagné au fil des ans en assurance et en confiance. Le trac est toujours présent, bien sûr, mais je regarde cela avec le sourire maintenant !

Ta principale qualité ?

Je dirais l’empathie : j’ai une grande sensibilité, une grande porosité ; le revers de cela, c’est qu’on oublie quelquefois de se protéger.

Je ne suis pas étonnée par ce que tu me dis ; sur scène, on ressent beaucoup de gentillesse et de douceur de ta part, c’est très agréable pour le spectateur. On a le sentiment que tu es vraiment là pour nous faire du bien.

 

Peux-tu me raconter un souvenir fort ?

Il y a quelques années, j’avais fait la première partie de Cali, dans une grande salle de 1400 personnes, et au moment de saluer le public, qui était en transe à la fin de son show, il m’a fait venir avec lui ; j’ai trouvé cela très généreux de sa part.

Est-ce que tu trouves que ce milieu ou ce métier est difficile ?

C’est compliqué de dire cela, car j’ai la chance de faire un métier de passion, et que c’est un vrai luxe ; mais évidemment c’est un métier précaire et difficile, surtout peut-être pour une femme. Rien n’est jamais acquis, il faut toujours faire ses preuves.

Quel est ton rêve aujourd’hui ?

Mon rêve c’est de faire jusqu’à ce que je n’en puisse plus des disques et des chansons. Peut-être qu’un jour je serai intéressée par l’aspect « transmission » aux autres.

Certains titres du prochain album sont-ils déjà révélés ?

Le titre Sauvage, qui a déjà fait l’objet d’une session acoustique, sera sur l’album.

Songazine ne manquera pas de vous informer de la sortie de ce nouvel album à venir.

 

Pascale Baussant, en mode coup de cœur pour Songazine.

 

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