En ce jour, la capitale fut un désert.

Chaud, sec et brûlant.

Un désert où nous, pauvres petits cactus asséchés à la quête de la moindre goutte d’eau, assistâmes au règlement de comptes de trois cowboys.

Le premier, Mothership, entama les hostilités. Du groove en poudre dans un barillet inépuisable. Une énergie incroyable à faire frémir les crânes inanimés dans le sable. Des solos remuant montagnes et rochers.

Pas une seconde de répit fut accordée, pas un hère ne fut épargné.

L’affrontement avait à peine commencé qu’il était déjà terminé.

Le second, Egypt, tenta de répondre. Hélas, aucun pharaon ne sorti du sable pour nous apostropher de sa glorieuse verve. On ne vit que des pyramides aux bouts ronds, des sphinx endormis et entendîmes jusqu’aux tumbleweeds voleter.

Dans ce désert, le mot solitude prit tout son sens, et notre homme tomba, à genoux, priant le dieu soleil de le pardonner…

Tout était-il fini ?

Non, l’irréductible Karma to Burn n’avait pas dit son dernier mot. Il dégaina sa winchester et envoya une volée de plombs, droit devant lui. Son canon scié entonnait sa mélodie martiale… Durant toute sa réplique, il ne pipa mot, stoïque. Implacable. Confiant. Il ne rencontra pas de résistance, et acheva ce qu’il restait à achever.

karma to burn

L’affrontement prit fin après trois heures d’échanges nourris. Les opposants se saluèrent finalement, et repartirent chacun dans une direction.

Et nous, pauvres végétaux à piquants, restâmes là, percés de trous, fuyants de toutes parts, mais heureux…

Et le désert redevint silencieux.

Guillaume Vaillant

PS/ merci à STONED GATHERINGS pour ce concert au Glazart … brûlant !

 

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