A 43 ans, Manu Lanvin a une carrière artistique impressionnante derrière lui. Connu des amateurs de blues, il a également trainé quelques guêtres dans le cinéma avec Olivier Marchal notamment dans « Les Lyonnais ». Il faut dire que le jeune homme est issu d’une famille qui l’a fait baigner à la fois dans la musique (Jennifer Lanvin, ex-chanteuse disco des années 80) et le 7è art avec son illustre père Gérard, monstre du cinéma qui a fait fantasmer plus d’une quinqua française dans les années 80.

Mais sans renier son héritage, le petit « Manu » a suivi son propre chemin dans la musique et pas des plus faciles : le blues !

Entouré de l’éternel « torse nu » Jimmi Montout à la batterie et la très belle et sexy Antonella Mazza à la contrebasse, le trio se déchaîne sur des blues ultra enlevés avec Manu et sa voix rauque et puissante (entretenue au Kentucky Bourbon ?). Délivrant des morceaux sur scène souvent fleuves de 5 ou 7 minutes, Manu laisse libre cours à son inspiration et déchire les oreilles du public avec des solos bourrés de double-stops, du vibrato à tout-va mais de la belle impro aussi très mélodique. Jimmi et Antonella accompagnent tout ça à merveille pour des minutes de pur bonheur.

Il faut dire que le trio ne puise pas ses influences n’importe où. Manu joue avec un certain Neal Black, un écorché vif qui peut passer du Heavy blues à des reprises hallucinantes et très personnelles de Jimmy Cliff. Et ce n’est pas tout, le Monsieur peut se produire également sur scène avec un Johnny Halliday qui, à côté passerait presque pour un candidat malchanceux de the Voice !

Pousser dans une famille d’artistes, ça aide aussi c’est indéniable à rencontrer des gens toujours recommandables quand on se destine à la musique. Le jeune Manu a pu croiser à la maison des petits chanteurs de blues débutants comme Paul Personne ou des groupes en devenir comme Téléphone…Ca peut créer des vocations on n’en doute pas une seconde.

Ses racines musicales, il les tire aussi de ses rencontres avec Calvin Russell (oui, oui le monsieur qui a sorti Dream of the Dog il y a quelques années), ce qui le conduit à alterner des chansons en anglais et en français. Il nous gratifiera d’ici la fin du mois de septembre d’un nouvel album « Blues, Booze and Rock’n’Roll » qui s’annonce tout aussi rauque et chaud que ses précédents en français notamment Mauvais Casting.

D’ici-là, il sera en concert un peu partout en France à partir de septembre jusqu’en avril 2017. Ne le manquez pas, et vous comprendrez qu’il n’y a pas que des demoiselles qui chantent le blues ! Oh yeah baby…

Olivier C.

 

 

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