6 ans d’existence pour Songazine n’ont pas oxydé la passion du rédac chef pour la musique, ni pour l’écriture. Sacerdoce ou monomanie ? Ha ha ha ha haaaaa.

Côté goûts musicaux, j’avoue aussi ne pas avoir beaucoup dévié de mes amours éternelles, dont tout ce qui est « new wave », bien dark, avec des synthés glaciaires, des rythmes martiaux et une ambiance de congélateur en deuil ; c’est comme ça lalalalalaaaa dirait la grande Catherine Ringer (love et respect).

Dans cette ligne éditoriale, ô lecteur si tu n’aimes pas Bauhaus ni Cabaret Voltaire, tu peux (hélas) nos quitter ici ou alors te convertir (il n’est jamais trop tard) aux yeux cernés maquillés de khôl, aux adeptes du teint pâle et des accords mineurs encerclés de nappes sombres en mode sustain de Juno 106.

Ce préambule étant posé, voici notre coup de cœur saignant pour le nouvel album de Velvet Kills, aka Bodhi Labyrinth ; ce duo électro-synth-punk que nous suivons -et apprécions depuis un flash engendré par une reprise de Shadowplay  à flanquer la gaule à un eunuque sous bromure- est, disons-le tout net, très attirant pour les oreilles et les yeux. Un Kas Product made in Portugal avec son style à lui (et longue vie à tous les deux !).

Mais leur talent n’est pas cantonné (comme le riz ?) à de seuls dons esthétiques et à une recherche permanente d’élégance sexy/ténébreuse. Le son est fort plaisant, il claque et la voix grave de la chanteuse donne encore le frisson. Regardez toutefois cet artwork ! Très réussi, à la fois sombre et moderne, intrigant et original, on dit bravo (sûrement du travail derrière cela).

Velvet Kills Bodhi Labyrinth album cover

Et la musique ? Nous y voilà, Bodhi Labyrinth demeure cohérent et dans la lignée de leurs œuvres, savant mélange d’ambiances sauce cimetière-vampire mais sur laquelle on peut danser (sans sourire, cela va de soi). Mon crush est pour « In The Gold Mine » et son riff entêtant, B.O. idéale d’un horror movie à imaginer sans difficulté.

Encore une fois, félicitations à notre ami d’Unknown Pleasures Records, qui résiste encore et toujours et nous propose des trips puissants via son label, couronne de fleurs noires qui ne peuvent pas faner.

Malédiction ? Sortilège ?

Aucun exorcisme ne pourra nous délivrer, et c’est tant mieux ha ha ha haaaa !

Jérôme « in the gold cave » V.

Share