En islandais, Sóley signifie Tournesol.
En Islande, Sóley Stefánsdóttir (si si, c’est facile à dire) est plus connue sous le nom de Sóley. Sóley tout court. Tout simplement.
À prononcer comme « soleil » en français.
Vous voyez déjà le rapport ? Facile, me direz-vous.
Avec sa voix douce et aérienne et ses mélodies plus qu’envoûtantes, Sóley agit sur nous comme un petit soleil, nous perçant de toute part, faisant du bien ici et là. Donnant un peu de chaleur au moment précis où il en faut. Sóley nous fait planer et nous berce doucement.
Pourtant, en s’y penchant bien, Sóley chante des choses sombres. En anglais. Elle parle de la vie pas toujours facile, de doutes, de cauchemars. Comme-ci les jolis contes de fée et les rêves d’enfant qu’elle compose et qu’elle nous fait écouter étaient un peu voilés… Les lumières un peu tamisées… Les eaux qui nous emmènent un peu troubles… Comme si avant que le soleil éclate majestueusement, il fallait un peu de gris, de flou ou d’opaque.
De sa musique s’échappe une douce sensation d’intimité. Fragile, élégante, féerique. Au plus profond de l’âme.
Ancienne de Seabear – un collectif folk islandais -, Sóley la multi-instrumentaliste compose – en solo d’abord, puis à trois sur scène, – un univers mystérieux, voluptueux et onirique, voire surréaliste.
Après le très beau succès de son premier EP We Sink, puis son album Ask The Deep, Sóley revient avec des morceaux plus apaisés, mais toujours aussi déterminés.
Son live d’hier sur la scène du Divan Du Monde, dans le cadre du festival Les Femmes S’En Mêlent, a été magique. Pendant 1h10, celle qui chante Grow, Never Cry Moon ou Love Will Leave You Cold nous pousse vers l’espoir.
Et surtout dans l’imaginaire. Oui. Sóley nous pousse à regarder le ciel, même sombre, et à y deviner toujours une jolie scène formée par les nuages.
Alors, ne dit-on pas « après la pluie, le beau temps » ?
Anne-Laure