« Le pergélisol (en anglais : permafrost, en russe : вечная мерзлота, vetchnaïa merzlota) désigne la partie d’un cryosol gelée en permanence, au moins pendant deux ans, et de ce fait imperméable. » (Wikipédia).
Je ne voulais pas vous laisser ignorants (et moi non plus d’ailleurs). Il fallait impérativement que vous ayiez connaissance de la signification de ce mot, ainsi que de l’existence de ce nouvel album de Nesles, Permafrost donc, qui sortira le 29 septembre 2017, parce que grâce à lui, un vent frais, très frais, souffle sur la chanson française.
Vous pourrez l’écouter « nu, détendu », blotti sous votre couette pour rester perméable et vous imprégner des ballades folk de cet artiste à la sensibilité exacerbée.
Baladons-nous, donc. On a commencé par aller se promener avec notre chanteur, on a couru, main dans la main, pour mieux le sentir, dans des forêts touffues. Ses forêts à lui, secrètes, sensibles. Nesles s’est livré, il nous a touchés, paf, en plein cœur. On est montés à la cime d’un arbre, on s’est assis sur une branche, là-haut, et on a écouté les bruissements du monde. « Le beau, le vrai ».
Et puis on s’est envolé vers des Montagnes Vallées revisitées. Au sommet, on a eu le vertige, on s’est interrogé sur nos existences en humant l’odeur des pins et des rivières. On s’est piqué sur les Chardons, et Nesles nous a ouvert la porte de son refuge pour nous en protéger. A l’abri, le cœur battant, on s’est exilé, pour mieux se retrouver. Quand on s’est senti en sécurité, on est allé explorer Tes Sentiers, qui nous ont mené à Une île.
Métaphoriques, énigmatiques, incisifs, les mots de Nesles plantent des décors sur des musiques aux intervalles parfois sombres et glacials. Une plongée au cœur des abysses. Des décors originaux, dont on pourrait qualifier le style de classico-moderne, très richement fourni, avec un délicieux orchestre à cordes remis à l’honneur, autant qu’une boîte à rythme ou des instruments plus synthétiques.
Il vous faudra écouter ce très bel album de Nesles, cet artiste qui « lâche la bride, lâche la balustre » et « avance ». Et on lui souhaite d’aller bien loin.
Violette, envoyée dans le décor