Papillons de Nuit

Pendant que certains se dorlotaient à la Croisette à Cannes, ce weekend, un échappé de Songazine a bravé la pénurie d’essence, une météo extrême, le camping sauvage, les gros lourds alcoolisés des festivals, pour vous donner un aperçu des Papillons de Nuit.

Papillons de Nuit : Puts Marie                                       

Ils sont Suisses et leur musique est un bordel organisé et musical. Le blues, le rock, le jazz et le hip-hop s’entremêlent dans un univers burlesque, provocant et délirant. Max Usata, le chanteur et deuxième batteur possède une prestance scénique, tel un comédien. Pendant un temps, Puts Marie se travestissait en femme ou juste se déguisait avec un côté provocateur. Aujourd’hui, ils se sont assagis, depuis leur dernier album, Masoch, sorti en février 2016. Papillons de Nuit

Pourtant, Max a gardé cette mise en scène, mais d’une façon plus simple et plus naturelle. Il nous dévoile son jeu : « Chanteur c’est comme un acteur. Tous les deux peuvent avoir la même allure. Ils jouent un personnage face à un public. Ce sont des métiers qui viennent de la scène. Après, il ne faut pas que l’un surpasse l’autre, sinon cela peut paraître bizarre, voire superficiel. »

En 2007, après deux albums, les Puts Marie se divisent et chacun part voyager, découvrir de nouvelles expériences musicales. Puis, en 2013, ils se retrouvent tous en Suisse, pour se remettre au travail, chargés d’idées et de maturités musicales.  Max revient dessus : «  Masoch est un album qui est venu après une pause importante. Chacun a pris une direction particulière. Il a été réalisé lors d’un moment où il n’y avait pas de stress, pas d’obligation, où tout le monde avait mûri. Papillons de NuitCette pause réelle a permis à chacun de faire ses propres expériences, que ce soit en Suisse, aux Etats-Unis ou au Mexique, et de les ramener ensuite dans la musique. Cela a sûrement permis de donner un nouvel élan au groupe. » Notre chanteur veut pour le suivant, être coupé du monde : « Pour le prochain album, on veut s’enfermer dans un chalet dans les montagnes. C’est mieux que d’être en résidence dans un studio. Tu es toujours dérangé dans le processus de création. Quand tu composes de la musique, il faut que tu sois libre de tes mouvements. »

Nous l’avons vu plus haut, Puts Marie est un groupe qui englobe un nombre important de styles de musique. L’ouverture est le mot d’ordre, le fil rouge, de cette formation suisse, toujours en quête de nouvelles formes de musique.Papillons de Nuit Max nous explique : « Nous avons beaucoup de différences au niveau musique. Chacun est venu d’un univers que ça soit le jazz, le rock, le blues. Mais, celui qui nous unit le plus est le hip-hop. En fait, il vient de notre ville natale en Suisse, Bienne. Elle possède cette culture depuis les années 80. Le Street Art est très implanté. A la Coupole, une salle de la ville, on y vient pour danser le break dance.  Tu trouvais même des rappeurs internationaux qui sont venus habiter chez nous, par exemple le Wu-Tang-Clan. On aurait pu suivre la même voie que les autres, mais on a préférer se chercher plus dans d’autres genres musicaux. Nous sommes très ouverts et je l’espère qu’on le sera dans nos prochaines œuvres. » Max Usata projette dans un futur proche un projet solo dans le pur style hip-hop. Sur Scène aux Papillons de Nuit, les Puts Marie ont assuré un concert sympa, simple et efficace.

Papillons de Nuit : Louise Attaque

L’auteur de l’article les avait vus deux fois entre 2005-2006, à l’époque d’A Plus Tard Crocodile. Les voici de nouveau sur scène, pour défendre leur dernier album Anomalie. Le public est prêt à en découdre, chauffé à blanc, pour danser aux rythmes de leurs chansons pleines de fantaisie rock. Gaétan Roussel (guitare-chant), Arnaud Samuel (violon) et Arnaud Feix (basse)  sont arrivés sous un tonnerre d’applaudissements. Gaétan annonce que ce soir, il y aura des chansons « d’avant-hier, d’hier, et d’aujourd’hui. » Et, pour commencer, ils nous interprètent, Ton Invitation, l’un des classiques du trio. Le public est conquis et chante aux rythmes des tubes comme Léa, Je t’emmène au vent, Les Nuits Parisiennes. Dans la foulée, ils passent le bonjour à la Maison Tellier en jouant Sur un volcan. Les nouvelles, Du Grand Banditisme, Chaque jour reste le nôtre, Anomalie ont été également invitées.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Papillons de Nuit : Fat White Family

Allons danser sur la haine humaine, pendant que Louise Attaque se la joue enfants gentils du rock. Les énervés de Fat White Family ont débarqué à la Scène Erebia. Les décibels sont crachés vers un public médusé et surpris par la nonchalance, la brutalité et l’allure provocante du groupe. Enfin, nous, à Songazine, on adore ce genre de bruit. Le nouveau bassiste, Taishi Nagasaka, salue en japonais le public. Que la folie commence ! Les membres de la famille sont tous dans un état second, soit alcoolisés, soit drogués. Han ! Les vilains garçons !  A l’exception de Nagasaka qui semble net. Pourtant, ils ont assuré au niveau musique entre deux coups de pinard, de joints et un problème de lumière. On avait l’impression que rien ne pouvait les faire flancher. Solide ! Whitest Boy on the Beach, Love Is the Crack, Auto-Neutron… ont été magiques.  A un moment, la fumé envahit la scène, tous les spots sont braqués vers le chanteur Lias Saudi. L’image d’un ange de la perversion, seul, planant, face à des êtres qui ne comprennent pas son message.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

 

Papillons de Nuit : Last Train

Songazine aime Gonzai. Mais cette fois-ci, nous sommes en désaccord avec eux. Malgré, une pluie battante, un public fatigué et refroidi par le temps et l’heure, les Last Train ont géré leur concert. Ils ont envoyé du lourd. Rock’n’roll dans le geste et dans la musique. La puissance de leur blues-rock survolté loin des clichés de dandy mignonnet du rock, ont réveillé quelques rockeux dans la foule. La bande de Jean-Noël (guitare), blouson cuir et noir vêtu, ont tout pour être les BRMC à la française, et ça c’est rock’n’rollesque !

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Thomas Monot

Bonus Lien :

Puts Marie

Fat White Family

Last Train 

Share