C’est forcément avec joie et plaisir que j’ai pu interviewer les deux piliers d’Orchestral Manœuvres In The Dark, Andy Mc Cluskey et Paul Humphreys. Groupe culte, si, si !

OMD, pour ceux qui sont nés vers 59-61 demeure la source vive de nombreuses chansons inoubliables, dansantes et pleines de synthés. Good news, leur dernier album, chroniqué ici est par ailleurs excellent et riche de sons comme de mélodies : ils n’ont pas perdu l’envie, l’ambition, ni le talent. Je leur dis et c’est sincère !

Les deux hommes sont détendus, complices et disponibles. Nous évoquons un festival de 1983 où je les ai vus jouer et ils m’avouent qu’en ces années, ils avaient plutôt la trouille de rater leurs concerts, car la technologie n’était pas si rodée, ni si automatisée !

Festival Elixir 1983

J’évoque la fameuse publicité de la BNP qui avait utilisé longtemps le thème de la chanson « Souvenir », ce qui ne leur a pas rapporté de ponts d’or (encore une histoire de jeunes musiciens qui avaient signé un contrat avec des requins sans scrupules, ils vendaient des millions de disques et habitaient encore chez leurs mamans).

Andy et Paul ont une vision très humaniste du cours de la vie, préférant composer les chansons en se voyant pour de vrai, mais aussi en pointant du doigt « The Punishment of Luxury » (titre de l’album de 2017), signifiant pour eux : le fait que nos sociétés trop matérialistes ne savent plus où tourner, que penser ou même réfléchir, tant l’abondance et l’appel à la surconsommation sont oppressants.

Avec humour et intelligence, ils évoquent le fait qu’être pionniers comme eux de la musique électronique fut une belle aventure. Désormais, ces sons nous paraissent « the new normal » et ils sourient en évoquant les périodes de retour à la musique sans synthétiseurs des 90’s. Ce qui est sûr est qu’ils travaillent encore et encore avec appétit avec les machines actuelles et possibilités les plus récentes et travaillent à produire une musique fraîche et nouvelle. Ceci dit, ils respectent leur public et jouent en concert les « tubes » avec un son fidèle à nos émotions.

40 ans qu’ils ont fondé OMD et pas une ride dans le plaisir qu’on a à les écouter.

On ira les voir début 2018 quand ils joueront à Paris !

Jérôme « I love electricity » V.

OMD interview 20 09 2017

 

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