Décidément, les jeunes gens qui s’inspirent avec brio des styles plus anciens courent les rues. Celles de Londres n’y font pas exception et Nabihah Iqbal ne nous décevra point.

Avoir écouté les grands anciens de Joy Division, New Order et consorts cette brillante jeune femme l’a assurément fait, mais il semble qu’elle soit hyperactive par ailleurs (conférences, radio, art sous de multiples formats).

Cet album est le fruit d’un travail de création, puis de création répétée, car je lis que son matériel lui fut volé en 2020, contenant cet album version 1.0.

Bad luck, et ensuite la voici partie régler des problèmes de famille au Pakistan où le COVID l’a « coincée ».

Et elle a recommencé !

Dreamer est un bel album donc, plein de charme, de mélancolie éthérée et de sons apaisants. Pas de rage ici mais plutôt de la douceur ferme, sans compromission.

A propos des groupes vénérables et vénérés, bien entendu, la chanson numéro 3 de l’album -« The World Couldn’t See Us »- en capture l’essence, la rythmique et la musicalité de façon fidèle, un peu comme Sea Fever, qui en est un spin-off talentueux et pertinent.

Nabihah Iqbal ajoute sa patte à ces influences quadragénaires, et notons-le a écrit, enregistré et produit l’album elle-même. Des pistes instrumentales rêveuses (d’où le titre, certainement) alternent avec des chansons douces.

Le mythique Ninja Tune est son label, l’album sort le 28 avril.

Artiste à suivre et regardez cette belle vidéo de la chanson-titre, filmée dans un palais de 700 ans à Lahore.

Jérôme « voyage, voyage » V.

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