Ça commence fort et féministe, et ça donne le ton de l’album : le titre Je suis bonne ouvre l’incroyable opus Sans le Superflu de cette chanteuse à forte (et très belle) tête : Marjolaine Piémont.
Elle est cynique, elle a le verbe acerbe, notre piquante Marjolaine, et elle nous offre là un album de petits riens qui font la vie, sans le superflu, exactement. Une mise à nu, « sans [ses] robes de princesse, sans tout le tralala pour arrondir [ses] fesses » qui réjouit tout le monde.
Marjolaine est définitivement une femme de notre époque, une femme qui prône la liberté dans le couple, qui use de ses charmes et qui s’en amuse, une femme qui défend ses opinions. Une Femme qui voudrait une main dans la sienne et qui finirait par rompre sa solitude en s’achetant un chien (Vos Corps). Une femme pour qui tout problème a une solution, mais qui reste en questionnement perpétuel (A quoi ça sert ?) :
Marjolaine Piémont est exceptionnelle : capable de transformer une innocente poignée de main en un délicieux instant charnel (Serrer la Main), ou un parcours de santé en allégorie de la vie. Ça ne l’effraie pas de chanter la vieillesse (dans le très touchant titre Vieille), ou encore ses rêves érotiques, sans qu’à aucun moment on ne trouve ça vulgaire. Elle n’a peur de rien, pas même de poétiser sur la pilosité d’un homme (C’est beau un homme à poils).
Son gynécologue ne sera certainement pas le seul à pouvoir évoquer [la] Beauté intérieure de Marjolaine Piémont, puisque tous ceux qui auront écouté Sans le Superflu en auront déjà eu un bel aperçu.
Violette, flower… and girl power.