La dernière fois que nous avions fait un tour en Amérique du Sud ; c’était pour découvrir le Chili avec La Hell Gang. Cette fois-ci nous partons pour l’Argentine à la rencontre de Las Kellies et de leur nouvel album Friends & Lovers.
Ce trio composé exclusivement de rockeuses de Buenos Aires offre une mélodie piquante et sensuelle comme leurs roses de la pochette. La ligne de basse de la nouvelle bassiste Manuela Ducatenzeiler peut vous amener dans un dub/ska à la manière des Clash. La voix de Cecilia Kelly est envoûtante apportant un petit air de popsyché. On y trouve aussi un post-punk qui dégage un parfum psychotrope frôlant le garage psychédélique, le shoegaze voire même la new-wave.
Sugar Beat commence avec un rythme enjoué et frénétique proche d’une cuvée façon Sandinista, 1980. Ce chant éthéré que lance Cecilia vous fait succomber au charme rock’n’roll des Las Kellies. Tied To A Chain est celle pour lequel côté dub de la basse de Manuela est le plus prononcé ; suivi de petites nervosités punk. Ce riff bref et nerveux ponctuant I’m On Fire est juste un délice pour les oreilles. Summer Breeze est un mélange subtil d’agitation garage à la gratte, d’une pointe de new-wave à la basse et à la batterie de Silvina Kelly.
Sun Goes Down rappelle à l’auteur les premières heures des Talking Heads avec une montée grunge entre 2 minutes 50 et 3 minutes 10. Love Me As I Do est un shoegaze aux effluves séductrices et provocatrices. Celebrate Life termine l’album par une musique aguicheuse et rock’n’rollesque.
Au final, Friends & Lovers de Las Kellies est un très bon album. Ce groupe de rock argentin nous donne l’envie encore plus d’explorer la scène indé argentine qui semble, à notre écoute, prolifique et prometteuse…
Thomas Monot
Bonus lien :
Summer Breeze