La première fois, c’était le 28 novembre 1997, en 1ère partie d’Étienne Daho à l’Olympia. Étienne défendait l’album Éden, électro à souhait tandis que Jay-Jay Johanson ouvrait la soirée en vedette américaine (il est Suédois) avec son premier album Whiskey.
Dans les coulisses de l’Olympia, il avait exprimé sa joie d’avoir joué dans ce lieu mythique et son amour pour Françoise Hardy. Saudade.
Son univers si particulier était déjà construit : ballades sonores mélangeant machine et jazz, voix épurée et mélancolie.
En 2017, vingt ans après donc, pour cette tournée qui nous fait découvrir Bury The Hatchet, onzième album, le chanteur est accompagné d’un batteur : section rythmique dominante façon trip-hop et d’un pianiste/clavier.
Sur scène, les instruments prennent parfois le pas sur sa voix et c’est bien dommage. Problèmes techniques… Car lorsque le piano l’accompagne, cette voix unique douce, enveloppante, toute en délicatesse met tous les sens en émoi.
La grande affaire de Jay-Jay Johanson c’est Chet Baker et la musique de film de Morricone.
Si on lui demande son choix entre studio et scène, il validera la première option.
En arrière-plan, derrière les musiciens, projection sans fin de courtes séquences montées à l’envers. Pour exemple : Un nuage de fumée, puis la reconstruction de l’immeuble qui venait d’être dynamité…
‘’Si l’on compare avec la peinture, dans mon travail musical, je suis un mix de Van Gogh pour la tristesse, le romantisme et Francis Bacon pour le côté perturbé’’.
Quand il compose, il se coupe de toute inspiration mais l’art le nourrit indirectement et lui fait rencontrer des artistes. ‘’L’art était mon éducation, mais la musique ne l’était pas. L’art est proche de mon cœur mais la musique est plus proche de ma passion. Quand je ne suis pas en tournée, je peins. Je suis composé de différents fragments culturels et universels’’.
Il va bientôt participer à un projet pour une galerie à Moscou ; un film sera tourné. Cinq soirées suivront en février 2019. A chaque projection un artiste différent interviendra : Pete Doherty, Moby, Brian Eno, Robert Smith et lui !
Sinon pour passer une bonne nuit, écoutez l’instrumental du dernier album : The girl with the sun in her eyes !
SZAMANKA