Fuzz

Définition A

Outre le fait de désigner une pédale d’effet, le terme fuzz sert à désigner un type de saturation particulier. La saturation du son est due à un fort écrêtage du signal électrique d’entrée de l’instrument. Plus l’écrêtage est important plus le son est distordu. Dans le cas des pédales Fuzz d’époque, cet écrêtage est réalisé par des transistors au germanium (types courants à la fin des années 1950), qui ne sont pas utilisés sur d’autres pédales de distorsion dites classiques et plus récentes. Le montage simple, particulier et la distorsion asymétrique en font un effet puissant et versatile. On peut faire varier la saturation avec le bouton de volume de la guitare.

Fuzz

© Denee Petracek

Définition B

Band formed in Los Angeles in 2012, the original band line-up was composed of Ty Segall (Drums), Charles Moothart (Guitar) and Roland Cosio (Bass).

Chad Ubovich, from The Meatbodies, is now the band’s bassist. Fuzz is a fine mix of West Coast Garage / Heavy / Stoner rock, with 3 of the best musicians of this new wave of underground rock.

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Fuzz album IIL’écoute intégrale de l’album “II” du groupe californien nous montre qu’ils ont utilisé l’effet ci-avant décrit et bien d’autres encore que la FDA ne nous permet pas de citer.

C’est du lourd, du puissant, du costaud !

Ty Segall et sa bande de voyous soniques sont OK pour marquer leur passage sur Terre par des déflagrations fourrées aux décibels et des brûlots rock bien pimentés. Si vous n’aimez pas, cassez-vous, je sens bien qu’ils ne lèveront pas un cil. Ces garçons roulent pour eux, droit devant. 14 morceaux variés mais pas avariés dont le dernier dure presque 14 minutes, ils emmerdent la critique, la concurrence, la banalité et la monotonie.

« II » comprend des morceaux de bravoure pleins d’envolées saturées (comme Bringer Of light). On les sent prêts à tout lâcher et laisser cramer les amplis, pour revenir pépères, deux ou trois jours plus tard (Pipe). Ils viennent d’ailleurs peut-être de faire un petit tour via Saturne ? (Say Hello). Ils font un petit sprint punkoïde, parfois (Red Flag, 1 minute 48 secondes, all right.). Sleestak ferait un parfait générique pour une nouvelle saison de Breaking Bad avec notre bon ami Walter White qui reviendrait, mais en zombie. Nickel.

Le morceau éponyme, II, quant à lui, allez… au générique d’un futur Tarantino, fingers in the nose (bien poudré, le nose, quand même).

Et en live, il paraît qu’ils envoient du pâté les Fuzz ?

On le croit, on le croit !

Jérôme « buzz nuzz » V.

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