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Le deuxième jour des Francos commence en douceur au son de Malik Djoudi. Le prodige de la musique (dont on vous a déjà parlé ici) se produisait au Théâtre Verdière ce vendredi après-midi. Surfant entre la musique électronique et la pop synthétique, Malik fait briller les mots et les mélodies.
Dans la pénombre de la salle, le duo nous livre un show extraordinaire, ancré de pépites mélancoliques à l’univers entraînant, rythmé par les lumières. Les sons sont beaux, les gestes précis et les pas de danse stimulants.
Et quand arrive le titre phare « Sous Garantie », le public à l’énergie débordante n’a plus du tout envie de faire la sieste !
Ensuite, L’Impératrice s’impose. Divine, gracieuse, majestueuse.
En tout, six personnes. Une femme, cinq hommes. Tout de bleu vêtue, l’impératrice rayonne, exalte et enivre. Sa musique est un mélange de disco pop un peu rétro et futuriste.
Elle parle de liberté et d’exotisme, chuchote la sensualité, insinue les voyages. Elle cite Baudelaire, crie Gainsbourg et exige les femmes influentes.
De son amour des mélodies chaudes des vieux synthétiseurs et de textes poétiques et érotiques est née un univers cosmique et sensuel, qui ravive la disco des 70’s, 80’s et 90’s et le modernise. Et surtout qui soulève la Coursive !
A partir de 17h30, sur la scène du Port, un Chaton aux poils très longs s’est mignonnement fait apprivoiser par le public rochelais. Ses textes très tristes sont contrebalancés par une musique qui procure des bonnes vibes, influencée par le reggae. Sa voix transformée par la magie de l’électronique parvient à nous fasciner et nous laisse planer en cette fin de journée.
On file au grand théâtre de la Coursive pour ne pas rater une minute de la belle Clara Luciani. On vous a déjà parlé ici de cette artiste adulée par Songazine. Si Clara Luciani était un instrument de musique, elle serait incontestablement une flûte traversière. Grande, belle et brillante, mais avec à l’intérieur quelque chose de profondément triste qui ne demande qu’à s’exprimer pour exulter. Une voix ronde, suave, pleine de souffle, qui passe des graves aux aigus avec une facilité déconcertante. Clara Luciani, c’est, entre autres, la puissance des mots et d’un combat féministe qu’elle raccroche à sa propre expérience de vie pour que nous en fassions une universalité (Drôle d’Epoque). Une chanteuse qui promet un bel avenir pour la chanson française, et le public de la Coursive ne s’y est pas trompé.
C’est Pierre Lapointe qui prend la suite de Clara Luciani sur cette même scène (il l’invitera même à partager un titre avec elle !).
Cet artiste québecois en veste à paillettes nous l’a annoncé tout de go : ses chansons étant loin d’être joyeuses, que les gens dépressifs se fassent ramener par un copain, mais qu’ils ne restent surtout pas seuls après ce concert ! Effectivement, on a trouvé mieux pour se défouler en explosant de rire, mais l’art de Pierre Lapointe n’est pas dans l’expression du bonheur parfait. Ce qui l’inspire, ce sont les ruptures, les tumultes de l’amour, et même…la mort. Heureusement, le garçon a de l’humour entre les chansons. Sa chanson francophone est faite de sublimes mélodies, sa voix est à vous couper le souffle, et le décor est très graphique et moderne, composé de ces tiges lumineuses disposées en arc de cercle pour entourer le chanteur et son pianiste ainsi que son marimbiste (Philip Chiu au piano et Joao Catalao au marimba).
Pour finir, les survoltés de Shaka Ponk ont retourné Saint Jean d’Acre avec un show bestial et festif. La Rochelle n’a eu qu’à bien se tenir avec cette meute en délire !
Violette et Anne-Laure, la folie du vendredi
| Photos ©Marylène Eytier