Je me suis très souvent interrogé en ces colonnes sur la posture et la pertinence du travail (c’en est un !) de rock critic.

En se rappelant que le journaliste culturel, même amateur et bénévole, n’est pas un artiste créateur et que son objectif est multiple : partager une impression subjective, mettre en avant ou dénigrer, se hausser du col et être valorisé (oui, oui), toucher un lectorat le plus large possible et asseoir sa propre crédibilité dans le temps en déclinant de nombreux articles.

Avant tout, c’est le côté subjectif et la passion de partager qui m’animent, mais je n’oublie pas le souhait d’être reconnu, voire… aimé ? à suivre !

Après ce préambule pas forcément indispensable mais sans doute utile, j’attaque un avis sur l’EP le plus récent de Santoré, Rochefort.

Touché par l’esthétique de l’artwork qui me plaît (voyez que tout ceci n’est pas objectif), je sais aussi que cet opus nous est envoyé par une agence de RP en qui j’ai confiance. Le mettant au-dessus de la pile « à écouter », me voici encore une fois dans le métro parisien, casque sur les oreilles. J’observe le môme en poussette qui braille et l’individu qui hurle dans son smartphone avec le sourire aux lèvres, de loin, zen, concentré sur les notes que les 2 frères Antoine et Mathieu jouent pour moi à cet instant précis. Oh, merci, merci.

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Musique douce et élégante, voici des nappes, des cordes, du piano, des voix accordées et apaisantes chantant en anglais. C’est agréable et élaboré, moderne et classieux, je me dis que cet EP sonne de façon cohérente et harmonieuse.

Quel genre ? (NB au passage : ah, cet exercice mental inévitable pour le rock critic ! tant de références en stock dans le cerveau… si dur de s’empêcher de classifier en une nanoseconde). Amis lecteurs, je vous dirais au sens large : électro pop sound agréablo-nostalgique (ha ha, vous ne la connaissiez pas cette catégorie-ci !).

Que reste-t-il de tout cela ?

Mon avis influencé par des circonstances aléatoires, mais peut-être aussi le réel travail musical et l’œuvre que Santoré nous offre. Elle mérite votre écoute.

A vous de jouer au rock critic auto-entrepreneur avec votre mp3 sur les oreilles.

Jérôme « another guy » V.

 

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