Vous, le grand Roald Engelbregt Gravning Amundsen (1872-1928) seriez mort de rire en vous promenant à Paname en 2016. Quand je pense que vous avez exploré les 2 Pôles, bravé tempêtes et blizzards, monté des expéditions héroïques : vous êtes le genre de bonhomme à qui on tire son galurin, même à distance. Hommage au Monsieur, même par moins quarante à l’ombre.

Vous vous fendriez la poire en apercevant tous ces pékins qui arpentent les trottoirs et remplissent les rames de métro, vêtus d’un blouson avec de la fourrure autour de la capuche. Genre, vous, quoi… On appelle ça l’effet de mode. Effet sans l’air oui plutôt, car ces braves gens ont au mieux exploré Roissy CDG pour le Grand Nord voire les pistes d’Orly pour le Sud lointain. Mais ils arborent leur pelisse d’un air bravache, l’air de dire « oui moi, le froid extrême, ben même pas peur ! » Mais par le sang d’un orque et les tripes d’un narval, ils ressemblent davantage à des esquimaux au rabais qu’à des explorateurs sans peur et sans reproche. Pas pertinent le look ! Et puis je veux que l’on m’explique pourquoi la fourrure de leur bidule, elle ne touche ni le cou, ni le crâne, alors à quoi ça sert au bout du compte ? Ceux d’entre eux qui font du scooter doivent s’en servir comme filet à mouches, pour ramener de la viande le soir à la maison. J’espère que les poils viennent d’un dérivé du pétrole et pas d’un petit animal mort, parce que là je me sens l’âme d’une Brigitte Bardot en rogne. Ah, qui est cette Brigitte Bardot ?, me demandez-vous ? Ben, une actrice de mon pays qui fut belle comme un brise-glace norvégien lancé à toute vapeur sur la banquise mais et qui vous aurait empêché de vous taper votre steak quotidien de bébé phoque au petit déjeuner. Pourquoi ? Euh, c’est compliqué maintenant ici-bas. Allez, j’ai piscine (chauffée), et donc je vous fais un hug amical et respectueux (en norvégien cette phrase doit prendre plein de « ö » et des « f » et des « j » et des « k »)

Jérôme « pas trendy but chic » V.

 

amundsen

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