Dead Horse One

Fondé en 2011 par Olivier et Ludovic, entre Valence et Metz, Dead Horse One est un groupe qui se veut être un pont entre le shoegaze, le rock psychédélique et d’autres styles de musique comme le grunge. Leur premier album Without Love We Parish (2014) est produit par Mark Gardener, ancien membre du groupe anglais de shoegaze, Ride.

Cette année, ils vont sortir un nouvel opus, Season of Mist, le 25 novembre, chez Requiem Pour un Twister et Dead Bees Records. Olivier nous parle de l’oeuvre : « Cette fois-ci, nous sommes produits par un artiste américain John Loring du groupe Fleeting Joys. Je suis d’ailleurs un grand fan de ce qu’ils font. Dave McNair qui a travaillé avec Beck, Dylan, et même Bruce Springsteen, nous a fait le mastering. Rorika issue des Fleeting Joys est en duo avec moi dans une chanson appelée Mesmerize Me, mais aussi avec John dans Disconnected. Nous avons un troisième intervenant : Guido Anselmi du groupe Kingdom of The Holy Sun qui chante avec nous dans le morceau Today. »

En amont, au mois de juin, ils avaient sorti une cassette de la chanson éponyme avec la formation canadienne Jet Black (à ne pas confondre avec le grand batteur des Stranglers). « Jet Black est un groupe de rock indé, alternatif. Ils ont pour référence Swervedriver, un groupe d’Oxford qui est sorti chez Creation Records, le même label que Ride, » nous explique Olivier.

Dead Horse One

Swervedriver

Il enchaîne par une description du groupe : « Ces gars sont sortis dans la même période que Nirvana. Ils étaient la queue de la comète de Creation Records dans les années 90. »

Olivier déborde ensuite sur ce label : « C’est une maison de disque anglaise qui a produit Primal Scream, Jesus And Mary Chain, Ride. C’était la référence de la toute fin des années 80. Puis, le grunge est arrivé en 1991. Il a balayé tous les Anglais. Ils se sont pris une grosse claque. Et là, est intervenu Swervedriver qui a réussi à faire le pont entre le grunge et le shoegaze. » 

Dead Horse One

Creation Records since 1983

Songazine pense qu’ils ont un petit air de BJM (Brian Jonestown Massacre) avec un petit côté Dandy Warhols. Olivier réagit : « En faite c’est la grosse partie de l’iceberg de Dead Horse One. La jeune génération voit en nous ces deux groupes. Pourtant, nous venons de celle de Newcombe. Que ça soit eux où nous, nous avons tous écouté les groupes de Creation Records. S’il il n’y avait eu pas les Spacemen 3, Telescopes, Ride, ils n’auraient pas existé et nous non plus. Après, dans les années 80, j’étais un grand fan de Bauhaus, The Cure et même de U2. »

Ivan le claviériste du groupe poursuit au sujet leurs influences : « Alors que nous, la session rythmique, on est plus dans le psychédélisme avec les King Crimson, les Pink Floyd. Olivier nous a donné l’envie de voir plus loin et d’écouter d’autres groupes venant de son répertoire. » Olivier conclut : « On peut nous qualifier de néo-psyché car nous sommes quelque part entre le shoegaze et le psychédélique. On peut même figurer dans la pop avec la façon d’harmoniser les voix à la manière des Byrds ou des Beatles. » 

Playlist Spotify sur les groupes de Creation Records

Les Dead Horse One ont cette attirance pour la scène rock anglaise. Ils ont d’ailleurs même joué au Liverpool Psych Fest en 2013 pendant… « 19 minutes pour 1500 bornes ! «  ils en gardent quand même un excellent souvenir psychédélique. D’ailleurs que pensent-ils de la scène actuelle ? « Ce qui est bien avec la scène anglaise, c’est qu’elle vit un constant renouvellement. Je ne pense pas qu’elle soit totalement morte. Pour moi, elle est en train de nous préparer un retour d’enfer. A chaque fois, tous les vingt ans, ils remettent les pendules du rock à l’heure ! » nous confie Ivan.

Nous terminons cette discussion par ces mots. Songazine a adoré cette conversation autour du shoegaze et de son label Creation Records. Les Dead Horse One sont de véritables passionnés et nous on adore…

Thomas Monot

Bonus lien :

To Pretend

I Love My Man

Share