Il y a comme ça des artistes qui sortent du lot, comme ça, sans être prévenu un jour de couvre feu en Janvier et finalement la surprise fait un bien fou, peut être en a-t-on besoin en ce moment ?

Maintenant… tous les jours oui !

Cuarteto Tafi, quatuor Tafi, pour les « non hispanohablantes », est un chouette groupe pétri de la culture Tafi, un peuple ancien de l’Argentine,  résolument agricole, proche de la terre et riche en céramiques, un groupe qui sent bon les belles origines, la terre.

Alors non ce n’est pas encore un groupe de cumbia, c’est bel et bien un renouveau de la musique sud-américaine qui ne cesse de se nourrir des autres cultures pour mieux renaitre de ses cendres.

Alors quatuor de jazz oui, c’est sûr, y’en a dedans, et surtout de la belle musique, pensez-vous, du bouzouki grec, des guitares flamenca et un chant aux élans mystiques mais surtout engagé, par une chanteuse envoûtante.

Une musique pour ceux qui luttent, contre les inégalités en Amérique du Sud, violences policières, droit à l’avortement, une musique qui a les pieds sur terre, mais le texte dans les étoiles, et si on avait encore le droit de rêver, le devoir de rêver ?

Et ça tombe bien, puisque leur premier single « Somos de la Tierra » nous sommes de la terre, pour les deux du fond qui ont séché les cours d’Espagnol, parle de cette terre nourricière.

Leur second single « Canto del Sur », chant du sud, pour ceux qui près du radiateur, ont cru que l’espagnol était une langue qui servait à commander des paellas sur la Costa Brava.

Dans ce chant du sud, on met en lumière les hommes et les femmes dans cette Amérique du sud qui bouillonne d’initiative d’un monde meilleur, ce chant s’adresse aussi bien aux Chiliens contre les violences policières, que pour les militantes de l’avortement en Argentine.

Le clip très sobre dans sa réalisation, met en lumière une quinzaine de choristes, poings levés, l’effet de masse ? on est carrément emporté par le tempo lorgnant sur de l’électro, emmené sur les rives d’une méditerranée qui se fait aussitôt sud-américaine.

Magnifique chant d’une Léonor Harispe, en pleine grâce, occupant l’espace comme une Marianne incarnée défendant le peuple, charismatique !

Pour ceux qui n’auraient rien écouté depuis « Maria Maria » de Carlos Santana, ou le Buena Vista Social Club, et bah il est urgent de mettre Cuarteto Tafi dans les oreilles.

Une percussion africaine, un bouzouki grec, une chanteuse « shakirasmique », une guitare flamenca, et avec un accordéon…

Mais qu’attendez-vous pour découvrir ce groupe qui fait du bien aux oreilles ?

PY

Cuarteto Tafi

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