- Pousser un concept jusqu’au bout ?
- Aller à fond dans l’humour ?
- Planter une pomme de terre et filmer sa croissance ?
- Sortir un album le 15 septembre ?
C’est le parti pris du groupe belge Borokov Borokov avec un opus déjanté nomme POTATATO que l’on a écouté, en souriant.
Sixième (!) album de ce groupe bien barré, collection cool de 10 titres nommés de façon drôle mais d’un seul mot -voire un néologisme- commençant par le lettre « p » et se terminant par la lettre « o », dont Peugeo, Parakomando, Picasso ou bien Pomelo et Prefecto !
Perec et Queneau répliquent : « partikurigolo ! »
Côté musique on hésitera entre electronica fantaisiste, no wave foutraque ou galop d’essai pour séquenceurs en roue libre et boîte à rythmes bastonneuse -mais avec un certain talent harmonieux qui ferait plaisir à des membres de Kraftwerk ayant confondu leur anti-hypertenseur avec un ecstasy mauve, voire à l’équipe qui a inventé D.E.V.O. (are we not men ?) ou encore aux mânes des Residents et de leurs dérives multiformes.
Drôle de zigs, donc, mais tentative à noter, hors des sentiers battus et de la grisaille actuelle.
On nous signale aussi, comme annoncé dans l’intro une « Info cocasse », à savoir qu’ils ont planté dernièrement des patates près de la salle de concert la plus célèbre d’Amsterdam et on peut regarder le processus de croissance via un livestream ICI.
Saluons cette démarche et l’album POTATATO, une galette que Parmentier approuve, lui aussi.
Jérôme « en mode vacances » V.
PS : dans la torpeur estivale, j’avoue aussi bien apprécier le lancinant morceau « Casualties » de Phonique, avec la voix douce d’Erlend Øye, dont l’original est beau… ainsi que ses multiples remixes, dont une fort agréable par le duo ukrainien Yame qui sort le 18 août. Electro de club ou musique de route des vacances ? à vous de voir