Non mais oh, oh, whaaat, pourquoi, pourquoi vous apparaissez en… 2019 sur mon écran radar ?

En 1982, vous auriez été number one, top of the pops, en première partie d’Orchestral Manœuvres in the Dark, et on aurait dansé sur vos chansons, nous les « new wave ». Quand il y avait des « boîtes de nuit », des téléphones avec des fils, Mitterrand au pouvoir et encore de l’espoir dans un avenir non collapsologué… Une époque zéro réseaux, total papier, sueur et baisers volés. L’autotune et le rap de m**** ont remplacé le Hit Parade comme David et Jonathan. Pas sûr qu’on aie gagné au change !

Le son, les rythmes, l’intention, les mélodies, tout est là !

la poison band

Un peu Nina Hagen, des doses de DEVO, des parfums de B-52’s, les synthés entêtants et flûtés, la batterie bien carrée, ta-poum, ta-poum et le refrain qui permet de taper dans les mains par coups de 2. Tac, tac.

On se revoit sauter en l’air, faire des pogos et boire du Get 27, fumant des Pall Mall ou des Peter Stuyvesant. Garder l’imperméable du grand père en toutes circonstances pour les petits mecs, le sac à main de Mémé et le khôl autour des yeux pour les poulettes. Ha ha, on y croyait !

Je ne vais pas m’en plaindre. J’adore votre disque vert et noir.

D’ailleurs, regardez, je vous écris une lettre dans le Courrier des Lecteurs de Songazine, preuve que je vous aime et veux vous faire partager avec nos lecteurs, qui eux aussi, seront ravis de ce revival et iront vous voir en concert.

Bref, vous n’apparaissez pour moi qu’en 2019, mais je vous souhaite longue vie, dans un présent où on aimerait bien revoir arriver un type comme Mitterrand, moins de réseaux et de rap, le retour du papier et plus d’avenir.

Bises sans antidote,

Jérôme « born in ‘61 » V.

 

 

 

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