(c) Frederique Ménard Aubin

Habituée des cimes des Charts canadiens, sa percée musicale internationale semble encore étonner plus d’un pour une artiste de modern classical ou néo-classique ! Pianiste-compositeure Alexandra Stréliski fait passer tant de choses sans paroles, au mutisme des seules notes, rythmées en mélodies, accords en harmonie etc.

Très tôt à 5 ans Alexandra Stréliski commence le piano et à 10 ans elle savait qu’elle voulait devenir pianiste et composer des musiques de films. Vocation exaucée par son talent, sa cinéphilie et sa créativité, lorsque le réalisateur québécois Jean-Marc Vallée a choisi d’accompagner les scènes de son film Dallas Buyers Club (2013) par des titres issus de son premier album, Pianoscope (Secret City Records, 2010).

Pianoscope

Le film nommé et récompensé aux Oscars 2014, a généré près de 15 millions d’écoutes en continu sur les différentes plateformes numériques. Le réalisateur Jean-Marc Vallée lui a confié l’habillage sonore de son son long métrage Demolition (2016) et sa série diffusée sur HBO, Big Little Lies (2017). Un traitement et une influence cinématographiques que l’on retrouve dans ses vidéoclips.

(c) Valérian Mazataud

Alexandra Stréliski définit sa musique comme «Un mélange de pop dans la structure, de classique sur le plan de l’instrumentation et empreint d’images cinématographiques (…) du néoclassique d’aujourd’hui».

Classique moderne, un oxymore, mais pas en musique où tout est possible, même son contraire. L’artiste de 34 ans a actuellement environ 1 million d’auditeurs par mois sur Spotify et plus de 30 millions de diffusions en continu, toutes plateformes numériques confondues. Mais tout ne fut pas si facile et évident pour elle qui a connu un burn-out à 32 ans, en s’en remettant très difficilement, saleté d’épuisement et de surchauffe mentale et physique annihilant toute vie, tout mouvement. C’est de là qu’est parti son deuxième album Inscape (Secret City Records, 2108), ces paysages intérieurs ‘’Inscapes’’ en anglais, qu’elle a pu traverser et qui lui ont permis de se sortir de cette crise existentielle très grave. En mélodiste accomplie, douée d’un excellent sens du rythme, elle l’a composé après cette dépression, pour que les paysages extériorisés ne soient pas trop sombres pour être vu et entendus. On peut assez bien identifier son album Inscape comme pop instrumental. Cet album est devenu dernièrement disque d’or et c’est amplement mérité.

« Ma démarche est claire, et c’est celle de faire la chose la plus authentique envers moi-même, et après je crois que c’est comme ça qu’on arrive à entrer en lien. C’est comme un couple. Si tu partages qui tu es à l’intérieur avec l’autre personne, cette personne va se sentir plus près de toi, et réciproquement. C’est uniquement là-dessus qu’est fondée ma démarche artistique : sur l’émotion (….) Ecoutez avec votre coeur et pas nécessairement avec votre tête ».

En ce moment elle est en tournée, sillonnant le Québec jusqu’en mars 2020, mais le 13 novembre elle se produira au Café de La Danse. Pour les mélomanes en quête de sensations fortes néo-classiques et filmiques l’ayant manqué l’année dernière au MaMA Convention & Festival 2018 ou en première partie des concerts de Coeur de Pirate en mai 2019 en France, foncez-y !

https://www.facebook.com/alexstreliski/

Van Maury-D

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