Alan Vega nous parle d’outre-tombe et la découverte de « bandes » oubliées de 1995 est l’occasion de sortir un album bien étrange. On a frissonné et aimé.

Martin Rev et lui ont formé l’un des groupes les plus dingues, preneurs de risques, décalés, from New York City, dès 1971 : Suicide.

Leurs performances, leurs albums ont été loin, très loin dans le registre répétitif, électronique, sombre mais toujours créatif, culotté et … suicidaire.

Alan Vega était un sacré bonhomme, visage d’indien tombé de l’espace, voix envoûtante. Ces morceaux remixés, re-pimpés nous donnent à l’entendre encore, on l’imagine là-haut en train de faire un happening pas banal avec des anges sous l’emprise de produits même pas autorisés à ce niveau !

Et nous voilà avec entre les tympans ce nouvel opus aux sons bien troublants et incantations encore un peu effrayantes. Mais Alan Vega possède un sort, un mojo, une recette magique qui touche votre cœur malgré l’apparence chaotique de sa musique. Il est de ceux qu’il faut écouter en devenant modeste, en baissant la garde, en étant prêt à se remettre en question.

Huit pistes hallucinées, le dernier métro de New York n’a pas de freins, le conducteur est un zombie, tous les néons claquent les uns après les autres, la prochaine station s’appelle l’Enfer.

On peut détester tout ceci dès les premières mesures, voilà qui ferait sourire notre ghost rider. Il en a reçu des crachats !

On peut aussi aller jusqu’au bout et savoir que l’on a quelque part des amis bizarres qui ont fait pareil. Semper fi parmi les fans.

Alan Vega, même mort n’aura jamais tort, son cœur était d’or, sa musique plus qu’un décor, foi de Mutator.

Sortie sur SACRED BONES records

Jérôme « redactor » V.

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