Toujours remarquable de se dire qu’on a un coup de cœur pour un artiste dès la première écoute !
Ce fut mon cas pour les chansons d’Ahamada Smis, et son album AIR, qui me semble totalement digne d’intérêt et je prétends avoir un peu de « nez » pour repérer des morceaux de qualité…
Pour aller plus loin, je le rencontre à Paris et il peut me donner des précisions de vive voix. Venu du rap et du slam, Ahamada Smis manie la plume avec maestria, écrit et anime des ateliers d’écriture de par le monde.
Admirable, travailleur, il a réellement beaucoup de cordes à son arc : auteur-compositeur-interprète, danseur, engagé à 100% dans la réalisation de ses clips, directeur artistique de son label Colombe Records, sans oublier son talent pour gérer des financements, et il est un père de famille attentif ; L’homme vit entre Marseille (une ville qu’il aime fort) et Paris mais n’oublie pas ses racines comoriennes et ses amitiés sont larges, notamment sur le continent africain.
Vous qui allez écouter ses compositions, tendez l’oreille car les paroles sont de qualité : en 3 ou 4 minutes, il s’attache à vous passer un message clair ; la francophonie enchantée le salue bien.
Il est précis dans son expression et l’entendre expliquer ses engagements simples, directs, humains. Il se définit comme un citoyen engagé et sa musique est le vecteur de ses opinions et choix. Bien évidemment opposé à la dictature -notamment celle qui est présente aux Comores- il passe ses messages avec intelligence, tel un troubadour moderne et multi-instrumentiste. Entouré d’experts et amis (professeur de chant, musiciens, graphiste de talent), il compose une œuvre soignée, loin des clichés d’une world music répétitive et trop spécifique.
Il utilise des instruments traditionnels de l’Océan Indien qu’il mêle avec finesse à ses mélodies et parvient à ciseler de belles chansons qui portent et touchent. Son album, Air, mérite une belle écoute, vous fera aussi chalouper, danser et nous vous le recommandons car il se distingue et retient l’attention.
Songazine vous dit bravo, cher Ahamada Smis !
Jérôme «paroles et musiques » V.