Wilco

Tout juste un an après la sortie de Star Wars, Wilco revient en force pour un nouvel album intitulé Schmilco (sortie 9 septembre).

« Je crois que ce disque est joyeusement négatif  » explique Jeff Tweedy à propos de son bébé. Ce qui explique ce choix de pochette d’album. La planche intitulée Recco de Joan Cornellà a été sollicitée pour cette couverture haute en couleurs mais tout aussi délirante avec ces personnages d’une naïveté massacreuse. D’ailleurs, cet artiste-illustrateur espagnol est connu du neuvième art pour ces dessins loufoques, dérangés, politiquement incorrects. Jeff Tweedy nous prévient que les enfants et même nous, les adultes, pouvons avoir un petit côté sadique pour arriver à nos fins. Se méfier de l’eau qui dort…

Wilco

Du grand art !

Bref, revenons à Wilco. Après être passé dans une case expérimentale avec un rock nerveux et plein d’artifices, ils reviennent à un format plus classique mélangeant, le folk, le blues-rock mais aussi la country. C’est une petite douceur auditive qui parfois s’emballe sur certaines chansons.

Nous commençons avec le délicieux folk de Normal American Kids et d’If Ever Was A Child. Common Sense est un reste de Star Wars. Le titre part dans un délire psychédélique timbré par cette guitare stridente. A plusieurs moments de la chanson on croit entendre l’Uncle Meat (1969) de Frank Zappa.

Wilco

Les enfants sont formidables !

A cet instant du disque, Jeff Tweedy et sa clique enclenchent la deuxième et les morceaux deviennent plus nerveux avec parfois un côté zinzin. Nope est un morceau blues-rock saupoudré d’une subtile nervosité à la façon Black Keys cru The Big Come Up (2002). Someone To Lose dandine dans un americana. A partir d’une minute dix, la guitare lâche un gros riff impulsif et plusieurs fois de suite. Une bonne décharge électrique. Just Say Goodbye termine solennellement avec un orgue lumineux en fond sonore avant de dire : Goodbye ! 

Au final, Schmilco de Wilco est un très bon album. On a été attiré, tout de suite, par cette pochette d’album de Joan Cornellà  et la musique de Wilco qui revient dans leurs influences folk-rock, blues-rock et tutti quanti de leurs débuts.

Thomas Monot

Bonus lien : 

Someone to Lose

Locator

Share