Okkervil River

La musique est une des meilleures thérapies pour se sentir mieux dans sa peau. Okkervil River l’a compris et sort vendredi, Away.

Ecrit lors d’une période sombre du chanteur-guitariste Will Sheff ; l’album est une délivrance, une renaissance pour l’artiste. C’est une douce mélancolie qui se cache à travers ces neuf titres. Le folk, le jazz, la country et le blues s’assemblent pour composer de sublimes mélodies étoffées qui malgré cette tristesse dans les paroles rajoutent de la chaleur et du bien-être dans nos oreilles. Accompagné de nouveaux musiciens Okkervil River nous joue un spleen dans ce paysage enneigé et sauvage des montagnes de Catskills (Etat de New-York). 

Okkervil River R.I.P. commence doucement avec un folk intimiste qui, ensuite, part dans une balade dylanienne.  Call Yourself Renee est un duo avec Marissa Nedler ; un long titre champêtre et subtil. Pour reprendre les mots de Will Sheff, c’est un trip de début d’automne dans les montagnes de Catskills. The Industry est un morceau plus enivrant se basant sur un blues à la Springteen, cru The River.

Okkervil River

Spleen automnal

Comes Indiana Though The Smoke est un morceau-hommage à son grand-père et idole le jazzman T Holmes « Bud » Moore. La trompette qu’on entend en fond sonore n’est autre que celle de son aïeul. La mélodie est légère, douce, majestueuse. Un jolie moment intime que nous offre Okkervil River.

Judey On A Street et She Would Look For Me sont deux chansons d’amour. La première tient en haleine par son rythme soutenu. La deuxième est plus volage, sensuelle, avec les petits oiseaux qui chantent en introduction. La flûte traversière conclut le morceau et rajoute cet effet frivole. Days Spent Floating (In the Halfbetween) termine cet aventure sur une touche sereine et apaisante.

Au final, Away d’Okkervil River est un bon album. On apprécie cette partie spleen mais aussi son côté idéal où l’on se promène, la tête pensante dans une forêt automnale. On terminera par une strophe de l’Automne Malade de Guillaume Apollinaire : Les feuilles qu’on foule. Un Train qui roule. La vie s’écoule…

Thomas Monot

Okkervil River R.I.P.

The Industry

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