La glace et le feu, deux sens contraire comme le Ying et le Yang pourtant indispensables, l’un ne pouvant pas vivre sans l’autre, se nourrissant mutuellement  pour exister, dans un savant équilibre.

L’album de Tartigraada c’est un peu cette ambivalence qui fait surface, il y a un sens du rock and roll comme dans les années 2000 , rappelant Evanescence et la cultissime Amy Lee, à la première écoute.

Or dans cet album tout en nuance, en beauté et douceur dans la voix  subsiste  cette volonté brutale de vouloir exister,  ne serait ce pas l’essence même du rock and roll les amis (lee) ?
Le panel émotionnel de la voix de la chanteuse est nettement plus polyvalent qu’Amy Lee, un peu triste si si rappelez vous, non ici Tartigraada c’est une battante et ça s’entend…

Une cantatrice rock évanescente qui maitrise bien au delà son sujet vocal…

Ça commence fort avec « We Say No More », une authentique chanson qui pourrait être LA chanson du générique d’un James Bond, elle nous montre son potentiel dans les aigus, avec une grosse basse, des chœurs… le ton est donné c’est complet, impressionnant.

Ça sonne comme une bonne prod des années 2000,  sans la grosse saturation des guitares à toutes les sauces, ici Tartigraada maitrise la nuance .

 

« Funeral for a love » se permet une batterie jazz avec un peu de trompette… mama mia, on est pris dans ce flow jazzy ???!! hyper intéressant rythmiquement, on sent une influence rock prog.

« Gone with the ducks », étonne encore son monde avec son break de fin métal a coup de disto, et un solo à la slash.

« Learn to give » est un morceaux très Red Hot Chili Peppers version 90’s, et même Audioslave avec toujours cette touche de puissance d’un Chris Cornell Féminin

Vous l’aurez compris cet album est une ode à la voix magnifique et polyvalente de la chanteuse teintée de douceur puissante dans certains passages, qui  donne le ton de cet album où l’ennui est proscrit.

Mais l’orchestration n’est pas en reste avec des musiciens de haute volée aux influences Rock métal et jazz prog fusion, qui ont l’intelligence de souligner plus que d’écraser la voix, qui est vraiment sublimée dans cet écrin rock.

14 morceaux qui vont nous lancer  à la frontière des genres pour mieux s’en affranchir et donner à Tartigraada une vraie identité.

Un petit bémol tout de même, 3 chansons en français, c’est  peu ,l’anglais dominant largement cet album, on devine que ce type de musique très actuelle, s’exporte très bien vers nos cousins Anglo Saxon, pourtant les chansons en français sont d’une émotion rare et ajoutent vraiment un plus à cet album atypique.

Des chansons touchantes, « Ma sœur » une belle dédicace aux liens familiaux, « Nuit » et « Yeux salés » venant compléter la gamme culturelle de cette authentique cantatrice Rock, nous plongeant dans une intimité très particulière, presque intimiste, au contraire des autres chansons plus démonstratrices.

Bel album, tout a été bien travaillé, le chant évidemment, où clairement la chanteuse nous offre généreusement toutes ses possibilités vocales. L’orchestration intelligente et subtile parvient à donner à chaque morceau une saveur si identifiée, que l’écoute de chaque chanson ne ressemblera jamais à celle d’avant.

Cet album est à conseiller à tout ceux qui aiment les nuances, la puissance douce d’une voix féminine pleine de contrastes, pleine de feu et de glace, tiens donc c’est comme ça que s’appelle l’album, une belle réussite de fusion des genres.

@pyofficiel

 

Share