Ghinza Gizmo Gonzo, le g et le z se marient souvent pour donner lieu a des phénomènes culturels pop évidents, le Gonzo c’est le style foutraque en matière de journalisme ou encore le fait de filmer sans but évident, le Gizmo c’est cette créature à poil qui ne s’arrose pas après minuit sinon c’est le chaos et enfin Ginza qui est un quartier tokyoïte où se côtoie luxe calme et volupté.

Alors évidemment, point d’anarchie en ces pages, nous allons parler de rock, et plus précisément de Rock and Ramen, un rock aux racines culinaires japonaises, MIAM MIAM

GHINZA kezako ? C’est un quartier de Tokyo qui s’écrit Ginza, et c’est l’endroit des boutiques de luxes et des showrooms de grande marques d électroniques, il est aussi le site des fameux théâtres Kabuki, le théâtre traditionnel japonais.

Et c’est aussi un groupe francilien plein de vigueur, nos 4 amis de l’Essonne sont fans du Japon, jusqu’ à se ramener en kimono façon geisha sur scène, sexy diront les uns, les autres accuseront le coté pas pratique pour faire du rock and roll, un conseil allez les voir sur scène vous verrez qu’ils gèrent grave.

Les quelques riffs de guitares japonisantes finiront de vous envoyer au pays du soleil levant, et c’est là où s’arrête la parenté sonore avec le Japon, les morceaux sont taillés dans le rock pur et dur, alternatif , avec une forte base anglaise et donc de qualité. C’est bien « fat » comme des brochettes du menu C6, et des riffs consistants comme une bonne portion de Maki California.

L EP 4 titres « RAMEN RAMEN » que nous sort GHINZA est de toute beauté et nous renvoie directement à cette époque des ARCTIC MONKEYS et aussi des STROKES, avec ce rock and roll particulièrement chaloupé, cadencé par une section rythmique au cordeau.

Et dès que les refrains vraiment hyper travaillés et ravageurs arrivent, on repart plutôt sur les grandes heures du rock alternatif US, calibrés pour les radios, qui laissent peut-être un léger goût de moins bien sur les couplets, les refrains ressortent clairement on s’en souvient c’est imparable.

Cet EP est très aéré chaque instrument existe, et ressort parfaitement, la production a été léchée comme une geisha folle de son bol de riz, les guitares ne mangent pas tout, et la batterie ressort particulièrement bien, c’est bien dosé, un bon travail de mix.

Le chant en anglais sans aucune intonation « à la frenchy » nous évite encore une fois l’écueil du chanteur français qui veut se faire passer pour un anglais avec son accent d’Evry Courcouronnes. Bravo et merci à cette jeune génération qui fait l’effort de respecter la langue de William et de Kate !

Les élans du chanteur guitariste lorgnent sur du BIFFY CLYRO, en particulier sur le refrain d’ASOBI, la chanson HANABI je vous la conseille en voiture en allant au boulot ça donne une patate !

C’est un véritable EP travaillé avec une identité forte et visuelle, qui nous est livré sans « Uber Eat » mais surtout avec beaucoup de sauce plaisir !

PY

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