Vous avez des starlettes chiffes molles qui se bardent d’autotune.

On entend des mini-me à selfie trop maquillées qui chantonnent des bluettes de pacotille.

Il se vend en ligne des tonnes de chansons de pseudo-vedettes jetables et maigrelettes à la voix fluette (et au marketing napalm).

Et puis, on écoute les vraies chanteuses de soul, genre… Bette Smith.

A l’écoute de son nouvel album au titre cinématographique The Good, The Bad and The Bette, on est, comme il se devrait, rappelé à l’ordre : chanter fort et juste n’est pas affaire de gamines à minois dont les seuls titres de gloire sont cent mille vues d’une pitoyable « story » où le seul angle imaginable sera « moi, moi, moi ». Narcisse n’a jamais affronté que son reflet dans la rivière.

Non mais, on va rappeler les règles du jeu, pas du « je ». Mijaurées Youtube et sous-produits destinés au streaming périssable, rentrez chez vos petites mamans.

Avoir du coffre, de la puissance vocale, du souffle, ce n’est pas juste souffler dans un pipeau et compter sur un logiciel Mac pour remonter les niveaux de graves et d’aigus. Nope.

Il est indispensable de dégager de l’énergie et d’être empli d’autre chose que d’un forfait 4G illimité et d’une expérience de cour de maternelle.

Bette Smith, déjà remarquée ici par son album Jetlagger et vue en live à Cahors, la Blues City du 4.6., ce n’est pas du demi-sel, du simulacre ou made in China sans garantie. C’est plutôt une poignée de cash pour solde de tout compte, du bio avec le triple label, du made in USA avec la signature d’Ike et Tina en bas du paquet.

10 chansons pleines d’amour et de sueur, une voix qui accroche les fermetures-éclair et un look qui dépote, voici une galette épicée que l’on vous recommande.

The Bette, The very Good and The Bette : Sergio Leone aurait signé pour une mise en scène pleine de fureur et de tendresse, en analogique et sans fard.

Got the message ? Alors, avec les pendules remises à l’heure de Brooklyn et de Memphis, on écoute, à nouveau, de la vraie musique, pas de la daube plastifiée !

Jérôme «Tuco ou Blondin c’est comme vous voulez »V.

Share