Rock In The Barn

Tout juste remis du Lévitation à Angers, Songazine ira couvrir le festival Rock In The Barn. Un événement rock du côté de Giverny (27) où Martin Carrière fait office de programmateur pour ce weekend musical qui aura lieu le 23 au 25 septembre 2016.

Nous avons contacté par téléphone Martin qui nous en dit plus à propos de son expérience et du lieu : « Rock In The Barn est un projet que j’ai commencé à l’âge de seize ans. Cette année sera la septième édition. le festival est situé dans une île dans un vieux corps de ferme restauré (La Ferme de Grande Île), où se trouvent deux scènes. L’une à l’intérieur qui peut contenir deux cents places. Puis, la deuxième à l’extérieur qui accueillera juste cinq cents personnes à cause de l’arrêt préfectoral. » En effet, la préfecture de l’Eure, pour des raisons de sécurité, a réduit le nombre de festivaliers.  Cependant, Les Rock In The Barn ne se laissent pas abattre puisqu’ils ont rajouté une nouvelle date le dimanche, pour plus de musique : « Nous avons disposé un troisième jour avec des groupes d’amis de la scène indé française qui viendront jouer sur le site. »

Rock In The Barn

Du rock dominical

Nous poursuivons la conversation à propos du style de musique de cette année : « Nous sommes vraiment dans un pur son garage, rock psychédélique, shoegaze voire post-punk. Nous avons aussi des groupes qui viennent de l’univers cold et new wave, style « années 80″. Puis, on termine nos soirées avec de l’électro. Nous avons Carpenter Brut (Nantes) qui sont d’anciens métalleux qui ont fondé un groupe de musique électronique avec de gros claviers, une grosse batterie et de guitares. Ces gars ont blindé la Cigale l’an dernier. »

Un autre personnage de l’électro viendra lui aussi clôturer en musique. Il se nomme Leopard Davinci, un artiste connu et interviewé par Songazine, lors des Trans Musicales l’année dernière. « J’ai adoré son set lors de ce festival. J’ai vraiment accroché direct. Lui en fermeture, ça va être d’enfer. Je sens qu’on va bien se marrer, » commente Martin.

En ce moment, dans les festivals, c’est la mode du bracelet qui vous permet de payer une bière, une frite, etc. sans toucher à votre porte-monnaie… Enfin si, en digitalisé, créant parfois des surprises à votre compte. A Rock In The Barn, cette manière de payer n’est pas à l’ordre du jour. Martin nous donne la raison : « Nous sommes que cinq cents festivaliers. Puis, pour ma part, Je déteste ce concept. Ce système enlève le côté humain. Le spectateur devient une sorte de carte de crédit sur pattes. C’est vraiment que du business à fond. Même si nous étions vingt mille personnes je resterai aux classiques jetons. »

Night Beats, Dead Meadow, Birth of Joy, Kaviar Special, Forever Pavot, Metro Verlaine… Tous ces beaux noms de la scène rock se retrouveront au Rock In The Barn. Martin n’a pas de préférés : « Je les adore tous. Je suis content de la programmation de cette année. C’est toujours un pari pour un programmateur de pouvoir trouver un juste milieu entre ce qu’on aime personnellement et de ce que le public attend pour ainsi trouver cette cohérence. »

Rock In The Barn

Du rock à la ferme

Martin avoue quand même avoir du béguin pour The Blind Suns : «  Ils viennent d’Angers. Le groupe a représenté la France au SXSW à Austin. Le plus gros festival de découvertes au monde. Ils ont mis une énorme claque avec leur musique empruntée de Jesus and Mary Chain. En plus, ils étaient les remplaçants des Wall Of Death. » En tout cas, le public semble toujours répondre présent à chaque édition : « Nous avons des gens qui viennent de loin, des Parisiens, Rouennais, Rennais, Lillois et ils s’y plaisent. Puis, nous avons aussi nos fidèles comme le lycée Dumézil à Vernon. »

Parfois, les festivals comme le Rock In The Barn peuvent avoir quelques petites contraintes, comme le précise Martin : « Des problèmes de voisinage arrivent souvent à cause de sa situation géographique. L’île est très grande mais nous sommes au milieu d’une vallée. Du coup, le son se réverbère dans toute cette cuvette. La ville de Vernon nous a exigé de terminer à deux heures du matin. Même si tu vois, on s’en prend un peu dans la gueule, on essaye toujours de tenir notre festival comme il se doit. » Enfin Martin Carrière conclut notre discussion : « Un jour, les gens comprendront qu’il n’y a pas que Giverny avec Claude Monet et les impressionnistes. Ils verront qu’il existe aussi une vie locale avec des musiciens. »

Nous vous donnons rendez-vous dans deux semaines au Rock In The Barn, où Songazine aura le plaisir de vous concocter un live-report avec on l’espère plein d’interviews…

Thomas Monot

Bonus lien :

Playlist Rock In The Barn Selection Songazine

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