Yak

Let There Be Rock ! Songazine était au Point Ephèmere pour rencontrer les anglais de Yak.

Pendant que Olivier le chanteur-guitariste était occupé, Nous sommes entretenus avec Andy le bassiste et Elliot, le batteur. Profitant de son absence, nous  avons parlé derrière son dos, en bien, of course. Andy ouvre la discussion à propos de leur rencontre : « Je connais Oli, depuis que nous sommes gamins. Nous avons grandi ensemble dans un même village du Midlands. Comme nous étions nuls à des activités que des types de notre âge pouvait faire, on s’est mis à la seule où on se sentait capables : la musique. »  Elliot enchaîne : « J’arrivais à peine de Nouvelle Zélande que j’avais une forte envie de jouer. J’ai vu Oli pour la première fois à une fête à Londres. Nous avons tout de suite fusionné. On a commencé des jams sessions ensemble sans s’arrêter pour arriver jusqu’à aujourd’hui. »

Les deux frères de scène du chanteur, balancent : « Il est complètement taré en scène qu’en studio. Comparé à lui, nous sommes des enfants de chœur ! » sourit Andy. « Il nous pousse à la folie et c’est tant mieux, car c’est à l’image de notre rock. Il crée un chaos, » avoue le batteur. Il poursuit avec une anecdote : « Nous étions à Londres avant de venir à Paris, pour un concert. Il a presque mis le feu à son clavier avec les cendres de sa cigarette. Il y avait de la fumée et ça puait le plastique cramé ! Il est vraiment explosif comme type !  »

La vie de rockeur est dangereuse : « Non c’est juste les aléas du métier » rit le bassiste.

Un énorme condensé de bruit

Un énorme condensé de bruit

Les termes employés pour définir leur rock sont ; court, intense et complètement barge. Elliot réagit : « J’aime aussi « idiot rock. » On préfère ne pas être connoter à un style. Nous, on veut juste jouer un rock spontané, sans réfléchir à faire d’énorme solos de guitare. On veut prendre notre pied en salle ou en studio. Pas de complication est notre mot d’ordre. Puis, nous sommes que trois. Il serait plus difficile, pour nous, de créer un long morceau. Nous n’avons pas la prétention de devenir un groupe en format pop ou progressif. Je dirais pour conclure ; parfois un titre qui traîne en longueur peut devenir vite chiant ! »

Steve Mackey est l’ancien guitariste-bassiste de Pulp et compagnon de route de Jarvis Cocker. Il a su brider ces trois barjots pour enregistrer Alas Salvation. Il les a amenés dans un endroit insolite : « Un studio caché derrière un marché aux poissons. Je ne te dis pas l’odeur tous les jours. J’en suis sûr que notre album pue les fruits de mer, » plaisante Elliot. Il reprend son sérieux : « Ce lieu était cool, puisque nous étions loin des distractions et des potes. Il nous a permis vraiment de se focaliser sur notre musique. On arrivait à créer cinq chansons par jour. De vrais machines ! » Andy nous présente leur producteur :  » Un chic type. Il a su direct ce que nous voulions produire : une musique « live ». Il fallait que nos chansons soient de la même énergie qu’en concert. Il a réussi cette mission, chapeau !  » 

Au fil de la discussion, nous arrivons à la pochette de l’album, qui fut une énigme pour Songazine : « Elle ne veut rien dire, » Andy réfléchit, » En fait, si, elle symbolise le chaos de notre rock. » Elliot reprend : »Elle a un côté psychédélique voire schizophrène. C’est un fan de la première heure qui nous l’a dessiné : Nick Warplington. »

Pendant leur séjour en France, les Yak sont allés voir un concert à la Mécanique Ondulatoire. Andy : « Nous avons vu un putain de groupe. Il s’appelait Sheraf. Il est vraiment cool ce bar. On aime bien cette ambiance où ça transpire, ça pue la bière et que le public bouge ! Nous étions déjà venus en février et c’était vachement trippant ! »

L’interview se termine par la dernière phrase du bassiste : « J’aime bien ta description de Yak : Rock’n’Roll Storm ! »

Thomas Monot

Bonus lien :

Harbour The Feeling

La review d’Alas Salvation

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