Printemps de Bourges 2018 - Mat Bastard © Marylène Eytier

Et au quatrième jour… pour préserver notre chroniqueuse Anne-Laure d’un potentiel burn-out journalistique, la rédaction a décidé d’envoyer un stagiaire rochelais en renfort.

Après un repérage des lieux, direction l’Auditorium pour aller voir Hollydays. Ce trio composé d’une chanteuse, d’un guitariste et d’un claviériste à l’univers électro-pop a relevé le challenge d’ouvrir la salle à 18h devant un public timide.

Petit passage à la conférence de presse de Shaka Ponk, et regardez qui voilà :

IMG_0345

Hyper sympas, accessibles, et sans melon !

20h : direction le W, Hollysiz va commencer ! En arrivant dans un chapiteau plutôt vide, on pouvait penser que l’artiste n’attirerait pas les foules. Les premières notes sorties des enceintes ont agi tel un aimant avec le public, qui a investi immédiatement le chapiteau. L’énergie et la sensualité qui se sont dégagées de la chanteuse ont conquis le public amateur de lives et de bonnes vibes. A l’instar des grands groupes qui savent s’approprier des chansons en leur donnant une nouvelle couleur, Hollysiz a repris avec brio le « SexyBack » de Justin Timberlake. Ce groupe a définitivement donné le ton à la soirée : on va bougeeeeeeeeer !

Printemps de Bourges 2018 - Hollysiz © Marylène Eytier

La suite toujours féminine avec les deux sœurs Ibeyi : malgré un décor minimaliste et la présence de seulement deux artistes sur scène, l’énergie est bien là, puissante et communicative. Les deux sœurs ont été bercées à la musique sud-américaine, et on retrouve ces influences subtilement disséminées dans les rythmes et les harmonies. En réponse au discours machiste de Donald Trump et tous les autres, elles s’engagent en utilisant les paroles d’un discours de Michelle Obama (avec son accord, évidemment !). Un message qui passe bien et qui séduit les foules.

Printemps de Bourges 2018 - Ibeyi © Marylène Eytier

Printemps de Bourges 2018 – Ibeyi © Marylène Eytier

Attention, Synapson (on vous en parlait déjà il y a deux ans, ici) et ses invités débarquent pour enflammer le W ! Du saxophone, de la guitare, du clavier, des beats, et les voix d’Anna Kova et Victor Démé pour couronner le tout : on peut affirmer qu’Alexandre et Paul, les deux musiciens, ont bien su s’entourer pour nous offrir un véritable live, concret, vivant, scénique, sans se cantonner à un simple DJ-Set. Le plaisir qu’ils ont à jouer ensemble est communiqué à la foule et a transformé le W en dance-floor géant.

Printemps de Bourges 2018 - Synapson © Marylène Eytier

Printemps de Bourges 2018 – Synapson © Marylène Eytier

 

Le dance-floor étant ouvert au W, place à Polo&Pan : les deux DJ ont, comme une évidence, mis la foule en effervescence avec leur set fluide et coloré et leurs beats enthousiastes. Des musiques qui évoquent l’enfance, et qui invitent à l’évasion, en dansant sans se préoccuper de son allure, mais en gardant son verre de bière bien droit pour ne pas le renverser.

 

Et pour les amateurs de rock, cap à l’ouest (au 22 Ouest, quoi !), pour la soirée rock, avec Sons of Raphael ; Queen Zee ;  les nanas de Dream Wife, qu’on aura croisées plusieurs fois dans l’après-midi parées de leurs jolies lunettes de soleil) ; et avant de laisser la place à Zeal&Arbor et Jessica93, un groupe qu’on ne voulait ABSOLUMENT PAS RATER : Cabbage, ce groupe de jeunes anglais composé de cinq musiciens dont on avait beaucoup entendu parler. Le 22 fut envahi des sonorités du rock anglais entre The Clash et Blur, reconnaissables dès les premières notes de guitare électrique. On s’est rapidement retrouvés projetés dans les bandes originales de grands films qui évoquent l’Angleterre ouvrière comme savent en faire Ken Loach ou Stephen Frears. Cabbage, groupe à l’énergie débordante, a immédiatement su conquérir le public. On vous invite à les suivre de près parce qu’on est sûrs de les revoir très bientôt, et ça ne nous étonnerait pas qu’ils se produisent dans des plus grandes salles.

(et en plus, ils ont de l’humour !) :

Et comme la Happy Friday, c’est aussi cet incessant flot de public qui oscille entre deux grandes salles, on a suivi le mouvement pour aller au Palais d’Auron, écouter le rock de Mat Bastard. Le public s’est enflammé au son de ses titres désormais connus de tous. Un artiste engagé pour la tolérance qui lève le poing bien haut. Une générosité qui le fait terminer son set dans la foule au milieu du public.

Printemps de Bourges 2018 - Mat Bastard © Marylène Eytier

Printemps de Bourges 2018 – Mat Bastard © Marylène Eytier

Puis, Clément Bazin entre en scène. Ce jeune compositeur français a débuté son set devant un public assez disséminé qui s’est vite amassé devant la scène au son chaleureux des steel-drums de l’artiste, vite rejoint par une chanteuse à la voix envoûtante et profonde.

Printemps de Bourges 2018 - Clément Bazin © Marylène Eytier

Printemps de Bourges 2018 – Clément Bazin © Marylène Eytier

Pendant ce temps-là, Shaka Ponk transformait le W en jungle animale. L’énergie puissante que dégage le groupe a transporté les spectateurs. Les jeux de lumière et les images de synthèse projetées en fonds de scène apportent une dimension supplémentaire au concert, le transformant en énorme show. Shaka Ponk, c’est LE groupe à voir au moins une fois sur scène.  Ils nous ont offert leurs meilleurs morceaux et surtout la fameuse reprise de Nirvana, « Smells like Teen Spirit« , qui prend aux tripes.

Le chanteur n’a pas hésité à se jeter dans la foule qui l’a porté dans toute la salle.

 

Re, re, re…tour au Palais d’Auron pour aller voir Thérapie Taxi, qu’on suit déjà depuis un petit moment. Sex, drugs and pop aux textes trash, tel est leur credo. A base de mots violents voire vulgaires, ils décrivent très justement les dérives de la jeunesse actuelle. On peut dire qu’Adélaïde, la chanteuse, dans sa transe dansante, nous a tous contaminés.

Des jeunes alcoolisés, de la bière, du vomi, mais comme leur musique est bonne, finalement, ça ne nous a pas trop dérangés.

Printemps de Bourges 2018 - Therapie Taxy © Marylène Eyti…et puis au W, la boîte de nuit géante s’est fermée avec Feder, qu’on ne présente plus !

Matthieu « le p’tit stagiaire », Anne-Laure, Marylou et Violette.

Dans le dossier :<< Rock In Loft : ça rocke dans l’église !PDB 18 : Palme d’Or pour Ben Mazué >>
Share