Printemps de Bourges 2018 - Joris Delacroix © Marylene Eytier

… et aussi plein d’autres noms de groupes qui ne rimaient pas.

La fatigue se faisait sentir en ce « jour 5 » du Printemps de Bourges 2018, mais « le contenu éditorial avant tout », on a tenté de se booster au café ! En ce samedi de Printemps de Bourges 2018, soit notre dernier jour de présence sur le festival, on a eu un énorme coup de cœur pour le spectacle de Ben Mazué (voir la chronique ici), mais on n’a pas négligé pour autant le reste de la programmation. On a pu aller applaudir…

  • Mélissa LAVEAUX

La chanteuse accompagnée par deux musiciens nous a fait quitter la grisaille du temps de Bourges par sa voix chaleureuse. Des ondes positives qui nous envahissent et nous redonnent du pep’s pour toute la journée. Née de parents haïtiens, Mélissa Laveaux a coloré ses chansons de cette culture.

Autour de textes évoquant la sensualité, elle ponctue ses chansons avec humour.

Imaginez-vous : par un après midi gris sous une pluie fine et insidieuse, vous iriez retrouver vos amis dans le café lounge près de Central Park. Là assis dans un fauteuil confortable et dégustant un bon thé ,vous seriez bercé par la musique de Mélissa Laveaux qui vous loverait de chaleur comme lorsqu’on s’enroule dans une couette bien chaude, et qui redonnerait le sourire même au cœur le plus gris.

Printemps de Bourges 2018 - Melissa Laveaux © Marylène Eytier

Printemps de Bourges 2018 – Melissa Laveaux © Marylène Eytier

  • BAGARRE

Le groupe composé de 5 musiciens nous a envoyé du bon gros rock avec des textes parlant de sexe, de jouissance, tout en intensité.

La seule femme du groupe n’hésite pas à chanter la sexualité libérée de la femme et enjoint le public féminin à jouir avec elle. Le groupe propose même d’inverser les rôles en claquant les fesses des mecs.

Après avoir fait danser les spectateurs dans un po/go géant (un groupe Po, un groupe Go !), le chanteur chantera sa dernière chanson au milieu de la foule en invitant les spectateurs à rester eux-mêmes, à affirmer leurs différences et à s’aimer.

Printemps de Bourges 2018 - Bagarre © Marylène Eytier

Printemps de Bourges 2018 – Bagarre © Marylène Eytier

 

  • DENZEL CURRY

Un artiste et son acolyte qui ont fait jumper haut le Palais d’Auron. Ce groupe américain a envoyé le son et les samples. Le palais était plein à craquer, transcendé par le flow du chanteur.

A l’extérieur, les passants ont dû croire qu’un tremblement de terre avait frappé la tranquille petite ville de Bourges à l’endroit précis du Palais d’Auron, alors qu’il s’agissait simplement de l’énergie du concert qui faisait trembler les murs et le sol lors de leur reprise de Nirvana « Rape me ».

Les amateurs de rap n’hésiteront pas à aller voir Denzel Curry en live qui ne se contentent pas de  jouer leur CD, mais interagissent avec le public pour lui offrir un live unique.

  • HYPHEN HYPHEN

Les niçois survoltés d’Hyphen Hyphen ont littéralement retourné le Palais d’Auron avec leur pop aux accents rock. Eux aussi ont fait leurs premiers pas aux Inouïs, sur la scène du 22, juste à côté ! Et quelques années après, ils sont de retour avec un live plus électrique que jamais, graphique et très affirmé.

 

  • RONE

La musique Electro était à l’honneur au W.

Sur fonds d’images de synthèse, Rone nous a distillé ses musiques envoûtantes, qui nous mettent en transe et permettent à nos corps de s’exprimer et se bouger.

Printemps de Bourges 2018 - Rone © Marylène Eytier

Printemps de Bourges 2018 – Rone © Marylène Eytier

Ensuite, toujours au W, notre photographe professionnelle a pris de superbes clichés qui se passent de commentaires au son électro de Joris DelacroixPDB2018_Joris_Delacroix@Marylene_Eytier-1056

… et Boris Brejcha

Printemps de Bourges 2018 - Boris Brejcha © Marylène Eytier

Printemps de Bourges 2018 – Boris Brejcha © Marylène Eytier

 

  • Clara LUCIANI
  • Retour au 22 d’Auron pour aller applaudir la très belle Clara Luciani qui fait beaucoup parler d’elle en ce moment. Une voix suave et ronde aux multiples facettes qui parvient toujours à surprendre, une musique délicieusement rock sur des textes qui semblent très personnels mais extrêmement touchants, Clara Luciani, c’est l’avenir féminin du rock français. On n’aime pas, on Adore (oui, avec un A majuscule).
Printemps de Bourges 2018 - Clara Luciani © Marylène Eytier

Printemps de Bourges 2018 – Clara Luciani © Marylène Eytier

 

  • MINUIT

Groupe de rock français connu pour leur chanson Flash et aussi parce que les deux leaders, Simone et Raoul, sont les enfants de Catherine Ringer et Fred Chichin.

Mais comme tous les enfants, ils s’émancipent, deviennent autonomes et arrêtent d’être simplement « la fille de » et « le fils de », et ils nous l’ont bien prouvé hier.

Le groupe Minuit a conquis la salle du 22, remplie pour l’occasion. Programmé tard dans la soirée, à un horaire d’habitude réservé aux rêves ou à la fête, le groupe nous a pourtant fait partager une belle énergie. Les riffs des guitares, les slaps de la basse, le timbre de voix particulier de Simone… sont les différents ingrédients qui composent l’alchimie scénique des 5 copains. La température dans la salle était très chaude et le groupe ne faisait rien pour la faire redescendre.

La qualité de leurs textes les font entrer dans la cour des grands au même titre que des groupes pop-rock devenus célèbres. Leurs chansons évoquent différentes thématiques comme la mort, la défonce, les nuits blanches. Il y avait du cœur et de l’âme dans leur prestation !

On attend déjà leur prochain album et on guettera leurs dates de live. Nous ne doutons pas que leurs nombreux prix et leur montée en puissance rapide vont en faire un groupe incontournable de la scène rock française.

Printemps de Bourges 2018 - Minuit © Marylène Eytier

Printemps de Bourges 2018 – Minuit © Marylène Eytier

 

Anne-Laure Depré, Marylou Eytier (photos), Matthieu Roché et Violette Dubreuil

 

 

 

 

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