Après leur chouette concert sur une scène un pneu petite mais fort sympathique de Rock en Seine, les quatre membres du groupe irlandais Newdad sont trop énervés pour dormir.
Demain ils doivent se lever avant l’aube pour repartir vers leur prochain concert au pays des lochs et du whisky.
– Mince, allez on sort : déclare tout à trac Julie D et ses acolytes pleins d’adrénaline sont d’accord.
Ils prennent un taxi, pas trop aimable, (this is Paris, hey) et atterrissent à Pigalle, où ils aperçoivent un pub irlandais. Noooo nooooo, disent-ils d’une seule voix et ils foncent dans un troquet qui paraît plus frenchy, quand même.
Du vin, du pastis, des planches de fromage et de charcut’ hop hop hop !
La soirée tourne et vire, avance, les verres se vident, ils marchent dans les rues, joyeux et sur un petit nuage rose… puis ils arrivent à une heure avancée de la nuit dans un petit bar qui leur semble être de bon aloi pour vider un (ou deux) derniers verres avant de rentrer et dormir, hmmm, une heure ?
Personne dans cet endroit un peu glauque, éclairé de quelques quinquets. Bougies, bougies.
Un maigre barman leur tourne le dos et soudain leur fait face, pouf : c’est le fantôme de Gainsbourg, Serge oui oui, qui s’ennuie et vient de temps à autre se distraire sur Terre.
- Qu’est ce j’vous sers les p’tits gars ? Allez, tournée du patron, une petite lampée de cognac, sans eau de Selz, ha ha ha.
Les Newdad ne peuvent qu’accepter, un peu impressionnés car Maud, leur manager leur a confirmé par What’s App à qui ils avaient affaire…
- Une question Monsieur, se hasarde à demander Sean qui n’est pas timide, (et puis on se doute bien que Gainsbourg comprend l’anglais à 3h du matin, non ?) : à votre avis, que devons-nous faire pour avoir du succès, que le public nous aime ?
- Ne lâchez rien les petits gars, ne lâchez rien et surtout restez fiers de vos disques, même si parfois c’est raide, c’est raide pour que ces têtes de chou pigent notre art, fut-il mineur !
(et pouf ! il disparaît)
Les Quatre de Newdad drink up leurs glasses, laissent un billet de 10 euros et un ticket de métro sur le comptoir, dans le doute, et hèlent un taxi pour rentrer.
Ce dernier s’avérera très gentil, ce qui est assez rare en fait.
Et c’est ainsi que nos quatre musiciens continuèrent à bien jouer, sans compromis, ni compromission une musique plutôt éthérée et assez féerique. C’est très bien ainsi, il faut parfois écouter les vieux fantômes…
NB : en 2023, ils enregistreront une jolie reprise d’Initials BB. Mais ceci est une autre histoire…
Jérôme « kind banshee » V.
PS : j’avais promis au groupe lors de mon interview d’écrire un post peu ordinaire, j’espère que celui-ci leur plaira !