Quand on est en festival, c’est un tourbillon de musique et de marche et de retrouvailles et le temps passe bien vite.

Définition du bonheur ?

On l’a déjà écrit, cet état d’euphorie génère un blues post-évènementiel quand il faut retourner au travail, surtout que comme vous le savez : l’insouciance et l’abondance : c’est fini ! A bon entendeur…

Remarque : j’ai bien observé le débat au sujet du « Golden Pit » privatisé devant la Grande Scène, qui délimite une zone avec carte bleue dorée vs. carte bleue juste bleue, soient un ch’ti mur de Berlin entre ceux qui paient le supplément et ceux qui paient déjà un peu cher à leur goût.

On vous rappelle, chers petits amis une simple devise qui régit la musique amplifiée = « there is no business like show business », il ne faut pas l’oublier, Rock En Seine ce n’est pas le Téléthon des Bénévoles et puis … converti en litres d’essence le prix du ticket n’est pas si lourd ?

Vous me direz : tu es invité, hey, fais pas le malin !

Alors je vous réponds : voyons le verre (de bière) toujours plein et vidons-le pour rester joyeux… vous voulez le retour du conconfinement et des e- chiants-concerts ?

OK, OK, je ne fais pas le malin et j’écris mon bref live report ! (*)

En ce vendredi 27 août 2022, je tiens à vous dire que j’ai vu plein de trucs qui donnent le sourire, mais vous n’en avez cure comme dirait Robert Smith, alors je vais lancer des louanges à deux groupes, point barre ! Si je vous dis que j’ai mangé une saucisse au poulet et des frites de patates douces, idem WTF, non ?

DIIV : divine invitation intégrale au voyage (sonique)

Découverte totale pour moi, son impeccable à la scène Cascade, du post-punk parfait. Des New-yorkais qui font honneur à la musique née dans les 80’s et enchante nos tympans. Une voix lointaine cf My Bloody Valentine, guitares tranchantes, basse qui ferait plaisir à Peter Hook et surtout des morceaux qui vous emportent assez loin, assez haut, assez fort.

Surprise et gros like plus plus.

Kraftwerk : Endlos Liebe (endless love)

Tout a été écrit sur Kraftwerk. Leur show de derrière les pupitres et l’explosion d’images 3D (merci pour les lunettes !) est totalement jouissif et rempli de madeleines -électroniques- de Proust. Un son boosté, des rythmes tonitruants et un public de 17 à 77 ans qui est aux anges.

Leurs puissantes thématiques de chansons (monde moderne, mode éphémère, robots, radioactivité, informatisation, déshumanisation) ont 50 ans et pas une ride.

Nous non plus.

LOL.

Et puis j’étais rompu, gavé, tranquille, j’ai laissé le grand Nick Cave faire son show et je suis rentré chez moi, heureux.

Jérôme « verre à moitié plein » V.

(*) pourquoi un live report doit être bref ?

Explications.

Deux catégories de réactions vs un live report de concert !

A/ J’en m’en moque comme Nick Cave de son premier kangourou, car je n’y étais pas, tout simplement. Donc, jaloux ou énervé, je zappe !

B/ Je suis intéressé et là 3 sous-catégories qui n’ont pas trop de temps à perdre pour qu’on leur rappelle des évidences ha ha ha haaaaaaaaa

  1. C’est moi qui chantais (ou jouais) lors de ce concert ici décrit et mon ego est quand même flatté, sauf si je suis un groupe de branques et que l’autotune a lâché au deuxième morceau.
  2. C’est moi qui fus payé pour promouvoir ce concert, mon patron ou mon client sera ravi ; entre la légende et la vérité, imprimez la légende.
  3. Je suis celui qui a vu le concert et ai écrit ces lignes, merci cher lecteur, mais oui, vous avez raison, il faut que je coupe, c’est trop long, mais quelle fâcheuse tendance à vouloir en tartiner des pages, des milliers de signes, une prose journalistique légère qui n’a pas la force d’un sonnet, cet éclat rougeoyant d’un discours étincelant d’un jeune, forcément, jeune, orateur révolutionnaire au début de sa carrière, parce qu’à la fin de sa vie, cheveux blancs ou crâne dégarni, il aura été au pouvoir, il se sera compromis, il aura oublié ses idéaux, mangé la bonne soupe, s’accrochant à son poste et écoutant d’un air teinté de nostalgie et d’une once de jalousie les déclarations d’une génération nouvelle, vous savez comme dans la chanson « Les Bourgeois » de Jacques Brel, tout est affaire de lucidité et malgré tout d’une dose d’honnêteté, mais, mais, mais, vous imaginez le Général de Gaulle mis en examen ?
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