Lisa Hannigan

De Dublin à Londres, en passant par le Danemark, le nouvel album de Lisa Hannigan, At Swim (sortie 19 août) nous fait nager dans un beau folk sensuel en toute simplicité.

Sous l’impulsion de Aaron Dessner, le guitariste de The National, Lisa Hannigan nous offre un album où l’amour, le mal du pays et la solitude s’entrecroisent. Son folk est imprégné de ces mots : enchanteur, simple, subtil, minimaliste, intimiste. On y croise dans sa mélodie des soupçons de jazz, au niveau de l’utilisation de la caisse claire et des balais ainsi que de la contre-basse.

Lisa Hannigan

Juste beau

Sa voix est sensuelle et charmeuse. Elle peut aller de la froideur de la tristesse à la chaleur de l’allégresse. Tout n’est que poésie chez elle.

Fall commence l’album avec volupté. On se laisse chuter dans une sorte de sérénité par sa guitare/voix. Prayer For The Dying est la chanson jazzy de l’album. Une complainte chantée avec délicatesse par la chanteuse. On pourrait même danser un slow dessus. Snow est une belle tendresse chaleureuse d’hiver. Lo est enchanteresse et enjouée. Une certaine candeur réside dans cette chanson. Ora est un intime morceau piano/voix. En toute majesté.  Anohorish est un titre polyphonique qui se rapproche d’un chant irlandais. On sent le côté celtique de Lisa Hannigan. En remarque, ce nom pouvait déjà nous mettre la puce à l’oreille. Tender revient dans le giron du jazz avec un violon en fond qui donne une petite touche lyrique.

Juste avant At Swim, notre chanteuse a enchaîné de nombreux boulots, faute d’inspiration. Parmi eux, la participation à la bande son de la série Fargo. Série que Songazine conseille vivement, si cela n’est déjà fait.

Au final, At Swin de Lisa Hannigan est très bon album simple, joliment orchestré qui vous amène dans un monde de douce mélancolie. On peut la situer entre Feist, Portishead, Frøkedal, Flo Morrissey, mais aussi Damien Rice, pour qui elle a apporté sa contribution talentueuse à ses débuts.

Thomas Monot

Bonus lien :

Fall

Ora

 

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