Songazine vous présente cette semaine, Ed Harcourt, pianiste anglais qui sort son septième album Furnaces (vendredi 19 août).
« Ca ressemble à un croisement entre un tsunami de feu et quelqu’un qui crache du sang » affirme notre homme à propos de la pochette de l’album dessinée par Ralph Steadman, dessinateur gonzo anglais. En effet, Furnaces est une oeuvre critique de la société d’aujourd’hui, un peu fin du monde, mais dans la volonté que « les gens aient envie de pleurer, de baiser et de se battre. » Quel programme !
Et vous que voyez vous ?
Sa mélodie possède un côté noirceur théâtrale jouant dans l’intimité, la profondeur et la nervosité. A l’écoute, sa pop-folk-rock est sous l’influence d’un Tom Waits, Nick Cave, PJ Harvey ou d’un Nine Inc Nails. D’ailleurs, son producteur et proche collaborateur, Flood, alias Mark Ellis, a déjà travaillé avec ces nombreux artistes.
Après la courte introduction, le titre de la chanson nous met directement dans l’ambiance : The World Is On Fire. Dans ce monde en feu, une musique et un cri venus des entrailles nous bercent, nous cajolent avec tout ce que pense Ed Harcourt au plus profond de lui-même. Un plongeon en douceur dans les limbes. Puis, on passe à la suivante, Loup Garou, où le pianiste nous rappelle que l’homme est un loup pour l’homme. On aime les faux cris de ce canidé sauvage, mais aussi cette pointe de mystère et cette sauvagerie cadenassée avant d’être relâchée par un énorme final plein d’entrain.
Furnaces est un morceau portant sur la facette écologique d’Ed Harcourt et de l’impact de l’homme sur l’environnement. Un titre bien accrocheur respirant d’un air pop-rock frais un problème polluant.
Ralph Steadman
Nothing But A Bad Trip est un mauvais trip avec fond sonore torturé invoquant les esprits malfaisants, voire cauchemardesques. Ed Harcourt raconte l’histoire d’un type sous l’effet de la drogue qui chasse sans raison des chauves-souris dans le désert. Cela ne vous rappelle rien… Las Vegas Parano de Hunter S. Thompson. Pour la petite histoire, Ralph Steadman est un proche de ce célèbre journaliste écrivain américain.
Puisque c’est la fin du monde, tout le monde va crever, autant faire une énorme soirée orgiaque avec Dyonisus (favorite de Songazine). Commencé en finesse au piano avant d’entendre une mélodie hargneuse, chargée d’électricité, de gros riffs musclés et sensuels. Digne d’une bacchanales.
Au final Furnaces d’Ed Harcourt est un très bon album qui vous procure des émotions auditives à la fois graves, intenses. On aime ce pop-rock orchestral, brutal, parfois trop à notre goût…
Thomas Monot
Bonus lien :
Last Of Your Kind
Furnaces
