Ne pas trop révéler du contenu de l’histoire est chose aride pour qui veut vanter L’Invention de Morel, livre extraordinaire d’Adolfo Bioy Casares. Essayons toutefois de vous inciter à le découvrir !

Extraordinaire, en effet car étrange, fantastique et même dérangeant. Je l’ai relu récemment et fis des rêves bizarres… Car cet ouvrage fourmille de détails que l’on aperçoit en s’y replongeant.

Ce (petit) livre raconte, explique une ingénieuse et diabolique installation, sur une île peu accueillante. Le narrateur (par ailleurs naufragé de sa propre existence) y découvre des phénomènes récurrents et … je n’en dirai pas plus, pour vous conserver une part de suspense. Sachez en tout cas qu’ici les conséquences et les effets secondaires sont d’ordre vital/mortel.

Il n’est pas anodin que la préface en eut été rédigée par JL Borges lui-même, compatriote argentin et aussi citoyen de Buenos-Aires. Ce récit touche en effet à l’universalité, à l’intemporel, destiné à devenir un classique immédiat de tout lecteur qui en touche les pages.

L’Invention de Morel, c’est l’Île du Docteur Moreau, remixée avec la folie du selfie en boucle, la 3D et les hologrammes plus un zeste de Tchernobyl. Et ceci fut écrit en 1940 !

J’admire ce regard de visionnaire, ce style marquant et simple, coloré de romantisme et d’exaltation qui fait que je place (modestement) ce livre dans le rayon « Very Best Of » de ma bibliothèque personnelle et vous souhaite de le dévorer vite si ce n’est déjà fait, évidemment…

Jérôme «repeat and repeat again » V.

L invention de Morel Adolfo Bioy Casares

Share