Comme on le craignait, une bande d’extra-terrestres belliqueux et surarmés avaient envahi la Terre sans coup férir. Nos armées durent se rendre, nos gouvernements leur faire allégeance et tout comme dans les scenarii d’Hollywood, ils étaient vachement trop forts pour nous. Seul point un peu nouveau, les petits hommes n’étaient pas verts mais d’un jaune vif éclatant et on aurait juré que c’étaient des êtres féminins, de par un je ne sais quoi d’élégance dans les tuniques et les bijoux ; mais nul ne mouftait et ils nous donnaient des ordres en un langage vocoderisé mais parfaitement compréhensible.
Que l’on me fasse écouter vos productions musicales les plus récentes et les plus populaires en vos contrées, ordonna celui (ou celle) qui semblait être le (la) Boss.
C’est là que les choses commencèrent à se gâter.
La créature et son état-major se mirent à pousser de drôles de cris lorsqu’ils (elles) entendirent les chansons que le marketing mondial pensait être le top du top, ce qui se vendait par millions de téléchargements et dans les supermarkets en tête de gondole.
Nos envahisseurs portaient leurs petites mains à trois doigts agiles sur leurs visages à yeux noirs qui n’étaient pas rieurs et bientôt, un ultimatum nous fut lancé.
Si vous n’avez rien de mieux que ces Rianus, Kanyouest, Ladi Gagaga et pour certaines sous peuplades, ce que vous nommez Merdegims, Booooba ou Genjijichirak, nous détruirons toute vie ici. Vous ne méritez pas d’exister, peuple de la Terre Bleue, si vous adorez des idoles aussi vaines, votre organe cérébral va diminuer et votre évolution va s’inverser. Retour aux primates pour vous garanti et on a exploré 27 systèmes solaires, bande de bipèdes, on sait de quoi on cause…
Soudain, un conseiller français, genre beau gosse cultivé, de passage à New York, par hasard (ben oui, ça se passe à New York un truc pareil, mon pote !) sortit son mp3 et dit aux aliens (ou alienettes, car on commençait vraiment à croire que c’étaient des nanas, ces jolis êtres couleur soleil) : « halte-là , Robin des Bois, j’ai ce qu’il faut dans ma pocket ! » ; alors, on leur fit écouter le tout dernier album du grand ZANOV. Un vieux terrien qui faisait une musique de l’espace depuis 1976 et avait recomposé en 2016 tout un disque à partir de bandes de 1983. Un peu compliqué à expliquer.
Et là : Ouf !
Soulagement, réconciliation et signature du traité de paix interplanétaire.
Les petites femmes jaunes écoutèrent les 9 titres d’OPEN WORLDS, fondirent en larmes mauves et leur Boss déclara solennellement : « cette musique, instrumentale et puissante, quoique fabriquée avec des sons analogiques vintage, tire le meilleur parti du numérique mais garde une poésie spatiale authentique et touchante, 100% remarquable, que nous approuvons et dont nous soulignons la beauté intemporelle. Kudos à votre commandeur en chef Zanov, car il est bien votre commandeur en chef, non ? »
On leur répondit que … oui, on leur donna en express un exemplaire du CD grâce à l’intervention express d’H.I.M. Media, et cela les calma pour de bon et pouf !, ils (elles) redécollèrent en 2 temps – 3 mouvements, non sans avoir lasérisé Rianus, Kanyouest, Ladi Gagaga, Merdegims, Booooba et Genjijichirak, ainsi que l’intégralité des chanteurs de télé-crochets sur les 6 continents.
Et c’est ainsi que Zanov sauva notre planète et on lui dit merci !
Jérôme « yellow man » V.
OPEN WORLDS
TRACKLISTING
- Electric Dust Field
- Next Trip
- Magical Area
- Strange World
- Robot Valley
- Signal From Diamond Desert
- Vital Obscurity
- Last Secret Time
- Remote Impact