Sidilarsen

Rencontre des deux voix de Sidilarsen, groupe rock-électro-metal qui a quelque chose à vous dire ET chronique de leur dernier album Dancefloor Bastards.

Le coup de cœur du moment, car le moment c’est maintenant et tout le temps.

  • Discussion au Dr Feelgood, Rue Quincampoix.

Avec Didou et Viber, plus notre ami Roger de Réplica Promotion, nous attendons patiemment l’ouverture de l’endroit (après l’heure, c’est encore l’heure pour les braves) et nous parlons de sujets futiles ou brûlants.

Journée presse avant de reprendre l’Airbus du soir pour Toulouse…

Chaud-bouillant, ça c’est pour le ton de leurs lyrics. Forts, révoltés, engagés, flambeau de la liberté au vent : ces couplets et ces refrains sont en acier rouge, trempé dans la flamme de la Résistance. On se rappelle qu’en 2016, le combat contre le FN, le racisme et les world companies n’est pas fini. Les Sidilarsen écrivent en français avec passion, pour que son et sens résonnent de belle façon.

#nuitdebout ? bien sûr, en soulignant les vertus du vrai dialogue citoyen, car se parler et se rassembler, voilà qui compte. Et nos deux paroliers n’oublient pas leurs fondamentaux : Ferré, Noir Désir ou Brel, voire Luke.

Nous sommes bien d’accord : le rock doit aussi être contestataire et courageux. Que les repères soient bien posés et chez Sidilarsen, on sait dans quel camp on joue. Très pertinente, leur observation du monde actuel nous dit que le jour médian, c’est maintenant. Alors, la révolte : hic et nunc ?

Ils tiennent à évoquer ces « Walls of Shame » montés par l’intolérance, mais n’hésitent pas à prendre du recul sur leur vie de rock band comme dans ‘Go Fast ». On pense alors à Zebda (« y’a pas d’arrangement.. ») autres toulousains qui ont sillonné la France  car, hé, de Toulouse tout est loin, surtout…la Belgique ou la Nord de la France, terres d’accueil de la musique qui joue fort.

En live, ils insèrent les séquences électroniques via un seul ordinateur et délivrent leur énergie en analogique et vivace, pour un public que l’on imagine emporté dans leur tourbillon.

Voir ici dates à suivre avec des festivals cet été et on les attend à l’automne, le 11 octobre au Divan du Monde. Paris burning ! Et après, ils iront en Russie, tourner avec Severnyflot. Tovaritch, serrons les rangs !

Une rencontre qui fait du bien, « tant que l’humain s’adresse à l’homme »…

Merci Messieurs.

  • Album Dancefloor bastards

Redite : voilà un f*** gros coup de cœur !

Album sous le projecteur en mode « à découvrir d’urgence ».

Une musique puissante, entraînante, alliant des mélodies qu’on retient immédiatement et des paroles de Résistance bien écrites : on achète cash.

Treize chansons qu’on écoute et réécoute au casque ou en voiture, en vacances ou avant de se jeter en parachute, avant un combat de boxe ou une déclaration d’amour.

La vibration de fin du monde façon Killing Joke, ce chant qui vous emporte et aborde ce qui fait mal : un cocktail explosif qu’on avale pour cracher des flammes.

Burn Wall Street Burn, adios le FN, racisme et intolérance passés au Kärcher, guerres et haines explosés : Messieurs Jean Moulin et notre cher et vieux Général leur donneraient un blanc-seing.

Riffs heavy, rythmique Creusot-Loire au carré, voix en avant toute, ajouts électroniques tout cela donne ivresse et joie, avec en plus l’envie de danser sur les braises, d’en découdre, de se dire que rien, non rien, n’est jamais perdu.

Un seul conseil, putain de conseil d’un pote de tranchée, c’est de se procurer cet album en urgence, l’écouter à fond et remonter la discographie de Sidilarsen.

On aime et pas à moitié.

The only way out.

Jérôme «partisan » V.

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