16 novembre 1989.

Avec mes deux meilleurs amis, nous nous réjouissons d’aller écouter en live Jerry Lee Lewis himself de passage à Paris !

Quelle salle ?

Mouais, la Halle Georges Carpentier : une vaste salle réservée aux compétitions de basket, de handball, escrime, ping-pong et badminton par exemple ? Pas l’endroit idéal pour un concert : on se demande quels circuits chelou du show-business ont organisé ce truc !

Nous voici à l’heure bien entendu, parés et motivés, ayant révisé nos classiques, réécouté les disques. Pour chauffer la salle, un groupe de rock de vétérans en costume enchaînent des standards, peu aidés par une acoustique… moyenne.

Après une attente interminable, une heure ou plus après l’heure prévue (j’ai oublié, depuis) ces pauvres musiciens commencent à se faire copieusement siffler et le public scande « Jerry Lee, Jerry Lee ». Nous n’en pouvons plus et échafaudons les théories les plus folles, fondées sur la légende du killer !

A-t-il pris une cuite d’enfer la nuit d’avant ? Nous l’imaginons dans un palace parisien en train de vider le mini-bar cul sec. Une histoire d’amour express ? Ou il serait malade ou aurait piqué une colère et tout annulé ?

N’importe quoi. Je crois que c’est une bête histoire d’avion décalé …

Et soudain le voilà. Raide, tout de noir vêtu il s’installe devant son piano et c’est parti !

La setlist est ici. Plus bas, vous trouverez même plus bas la vidéo du concert. Un grand show ? Pas forcément mais nous eûmes droits aux grands classiques tels que Great Balls of Fire, Sweet Little 16 et Boogie Woogie Country Man. Le piano magique fonctionnait bien malgré tout et se cite à la troisième personne nom dans une chanson sur deux ha ha.

45 minutes de show, en deux parties et basta ! Le lendemain il jouait à … Budapest.

Et puis c’était Jerry Lee, en personne, vous savez que vous l’avez vu « en vrai » et que c’est cela qui comptait. Quand on aime, on ne mégote pas, même dans une salle de basket ball bien ripou et des heures perdues pour attendre son idole. Et avec ses amis, aucun moment passé n’est mauvais, par essence. 100% de souvenirs chers.

J’ai vu sa sœur bien plus tard en live et elle assurait aussi, elle était pile à l’heure en plus. Mais ceci est une autre histoire…

Jerry Lee, I love you.

Jérôme «boogie woogie fan » V.

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