En 1981, je démarre à l’automne ma vie d’étudiant à « Sup de Co » Lyon, commençant aussi à peine à vraiment aimer la musique.

Amours un peu tardives, car je fus un adolescent ni très sexy, ni très conquérant, ni enfiévré par la drague, les boums, les disques, les sacs US plein de noms de groupes et tutti quanti.

Je démarre une liaison passionnée avec le rock et la new wave, rattrapant avec appétit ces lacunes d’importance. Riez, je n’avais jamais connu l’ivresse alcoolique avant cette période, non plus.

Un copain de promotion initié et brillant (un des seuls qui possédait une vraie chaîne hifi dans sa « piaule ») me dit : il y a The Cure qui passent au Palais d’Hiver, on y va, tu verras il y a une ambiance parfois un peu messe et parfois plus secouée. Il avait les 33 tours et généreusement m’avait enregistré des K7 audio pour que je me prépare ! Le billet coûtait 50 francs, le prix d’un bon repas dans un restaurant chinois (on adorait déjà ça avec les copains).

Riez, je n’avais jamais encore été voir un concert.

Et là, bien entendu le choc sonore et visuel, The Cure en tournée Faith, vous voyez la puissance du truc ? Le boum dans le diaphragme, le bim dans la tête.

Riez, je n’avais jamais encore fait de pogo (et sur Primary, j’ai testé en mode pro, directement !).

J’avais apporté un appareil photo argentique, caché dans mon pantalon à un endroit qui ne serait pas fouillé (hmmm, hmmm) car il était totalement interdit de prendre des photos ho ho ho. Je pense avoir encore quelque part 2 clichés assez corrects (400 ASA Ektachrome Kodak, appareil Zeiss de mon père).

Depuis cet éblouissement salvateur, j’ai vu quelques centaines de concerts de toutes tailles, forces, couleurs, puissances, genres et intensité.

The Cure, 7 fois. Toujours avec la même jubilation.

La dernière c’était Rock En Seine 2019, vous savez quand les festivals existaient encore…

Mais ceci est une autre histoire.

Jérôme «the measure of a life » V.

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