J’ai la chance de participer à un livre collectif :

 ETIENNE DAHO – Paroles de fans,  par Nathalie Pillet, aux éditions Camion Blanc. Alors qu’Etienne Daho vient d’achever une tournée triomphale, son album Blitz, sorti à l’automne 2017, était disque d’or quelques semaines plus tard. Les fans ont été nombreux à suivre le Blitz Summer Tour puis le Blitz Tour pour une cinquantaine de dates passant notamment par L’Olympia, la Belgique, le Luxembourg, la Suisse et L’Angleterre. Etienne Daho a la particularité de faire l’unanimité auprès des critiques comme du public. Les témoignages figurant dans ce Paroles de fans sont empreints de bienveillance à l’égard de l’artiste et permettent de décrypter les origines d’une passion.

 Ce Paroles de fans a vraiment une teinte particulière. Il s’agit du premier projet à recevoir non seulement les encouragements de l’artiste mais également sa participation. Avec une humilité déconcertante pour un artiste de cette stature, Etienne Daho a exprimé une vraie curiosité vis-à-vis des individus composant la foule de son public. Distillés tout au long du livre et entrant en résonance avec les témoignages, ses mots recueillis par l’auteure ont la suavité dont ils sont coutumiers.

Daho livre

J’ai envoyé le texte suivant, dont 3 extraits ont été intégrés au livre

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Etienne D, quatre bouffées d’air pur.

Etienne c’était le prénom de mon papa, lui aussi breton et dont les cendres furent éparpillées dans la mer au large de Saint-Enogat, pas très loin de Sables d’Or (près des dunes),… Etienne Daho, c’est un ami fidèle, une voix qu’on garde dans la tête et le cœur, et qui pour moi fait toujours exploser une bouffée de souvenirs. En voici quatre, parmi tant d’autres car cet ami, je lui suis reconnaissant d’exister et il fait partie de ma vie intime, familiale, amoureuse et culturelle.

Le quarante-cinq tours d’Epaule Tattoo, je l’ai toujours, la pochette est un peu cornée, mais c’est LE morceau que je mettais pour lancer les danseurs. Ah, ces jolies fêtes à Dinard, à Saint-Briac et Saint-Lunaire. La fraîcheur de la musique, l’évocation de la fête dans les paroles, comme une mise en abîme. Le clip vidéo était sexy, james bondesque, festif et frais. Le monde était simple et beau, carpe diem.

Quand je jouais avec mes amis fidèles dans un groupe de reprises, nous avions « le Grand Sommeil » intégré au répertoire. Je ne chantais pas très bien, mais nous y mettions du cœur. Sans toi, la terre peut bien tourner… à l’envers, je m’appliquais à respecter les espaces et les pauses, garder une voix douce. Nous enchaînions avec « Pendant que les Champs Brûlent de Niagara », histoire de rester à l’Ouest. Il fallait aussi soigner le chant, mais, là, pousser les aigus !

J’ai partagé des dizaines de fois et avec des tas de gens la chanson « Le Premier Jour Du Reste de Ta Vie », pour leur dire d’y croire, pour leur dire qu’il ne faut jamais rien lâcher, pour leur dire que je les aime tout simplement. Copier-coller attentif et systématique.

Rock en Seine 2015, j’étais dans les tous premiers rangs du concert de Daho. J’avais à la fois envie de chanter et de pleurer en même temps, chaque chanson me rappelant quelque chose de fort, tant de lieux et de visages. Les titres se succédaient, j’étais en apnée, le jour tombait doucement. Un moment fort dans la chaleur d’une fin d’été.

Juste envie de lui faire un big hug.

Jérôme « Le premier jour du reste de ta vie  » V.

Etienne-Daho livre

 

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